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Des professeurs, intellectuels et universitaires soutiennent la grève universitaire dans le bastion du castrisme

Publié le : 8 juin 2025

Réaction de Miguel Díaz-Canel à la crise

La révolution ne fuira jamais le dialogue avec le peuple, a déclaré Miguel Díaz-Canel. Cette réaction est survenue après des manifestations historiques de la part des universitaires. Ces derniers sont indignés par la récente hausse des tarifs d'Internet, qui a durement frappé une société déjà appauvrie.

Impact des hausses tarifaires sur la population

Actuellement, le président cubain n'a pas annulé l'augmentation des tarifs. Cependant, ceux-ci ont eu un impact sévère sur la population. Les universitaires, traditionnellement un bastion de la révolution, se sont levés en tant que défenseurs des droits des citoyens.

Une étudiante a déclaré lors d'une assemblée ouverte : "Les tarifs dépassent le salaire minimum de tout Cubain." Ce sentiment de frustration est partagé par de nombreux étudiants, qui estiment que la dollarisation rend ces tarifs inaccessibles.

Mobilisation étudiante et soutien académique

La protestation s'est étendue de La Havane aux facultés de l'est de l'île. Des étudiants et des professeurs de différentes disciplines se sont joints au mouvement. Les échanges sur les réseaux sociaux évoquent des situations similaires à celles d'Eliecer Ávila, un ancien dirigeant étudiant devenu dissident.

Des professeurs de droit de l'Université de Holguín ont récemment exprimé leur soutien. Ils considèrent ces mesures comme neolibérales et discriminatoires. "Les réponses des autorités sont vagues et ouvriront davantage la breche de l'inégalité", ont-ils conclu.

Appel à la solidarité internationale

Les étudiants bénéficient également du soutien d'un groupe d'intellectuels et d'académiciens. Ils ont décidé de s'exprimer "pour la première fois en décennies" face à cette situation. Ils appellent à un paro national universitaire pour défendre leurs droits.

Dans leur communiqué, ils soulignent que ce n'est pas seulement une question de hausse tarifaire. C'est aussi une question de services publics délégués à un exil qui fournit les besoins essentiels à de nombreux résidents de l'île.

Conséquences économiques de la hausse des tarifs

Le tarif imposé par Etecsa, le monopole des télécommunications à Cuba, entraîne une dollarisation partielle du service. Le nouveau paquet principal de données coûte 360 pesos cubains, mais il s'avère totalement insuffisant. Cela force les utilisateurs à acheter des paquets supplémentaires à des prix exorbitants, à partir de 3 360 pesos.

Le salaire minimum à Cuba, l'un des plus bas de la région, est de 2 100 pesos cubains par mois. Sur le marché informel, cela ne dépasse même pas six dollars, rendant la situation encore plus critique pour la population.

Conclusion

La situation actuelle à Cuba met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement et le peuple. Les hausses tarifaires d'Internet exacerbent les difficultés économiques. La mobilisation des étudiants et le soutien d'intellectuels pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte pour des droits équitables et un meilleur avenir.

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