Une grève de deux jours a débuté ce lundi dans l'audiovisuel public. Cette action vise à protester contre le projet gouvernemental de holding commune, avant son examen à l'Assemblée nationale. Les stations de Radio France sont particulièrement touchées par ce mouvement social.
Sur France Culture et certaines stations locales, comme Ici (ex-France Bleu), de la musique est diffusée à la place des programmes habituels. À France Télévisions, tous les syndicats ont déposé un préavis de grève commun pour ces deux journées.
À Radio France, l'intersyndicale a également appelé à la grève mardi. La CGT a ajouté un second préavis pour lundi, s'alignant ainsi sur le mouvement à France Télévisions. Des préavis similaires ont été déposés dans d'autres entreprises publiques concernées par la réforme.
La CGT organise une soirée festive à la Bourse du Travail à Paris pour contester le projet de réforme. Ce projet, porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati, est source de vives inquiétudes parmi les syndicats.
Les syndicats CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD de France Télévisions estiment que ce projet aura de graves conséquences s'il est adopté. Ils craignent que cela mène à un démantèlement de leur entreprise.
Le texte de la réforme, proposé par le sénateur Laurent Lafon, doit être examiné mardi en commission à l'Assemblée nationale. Il prévoit la création d'une holding, France Médias, qui regrouperait les entreprises concernées sous une même autorité.
Les syndicats jugent que ce projet de réforme pourrait affaiblir l'audiovisuel public en le plaçant sous la tutelle de France Télévisions. La ministre a défendu cette réforme, la qualifiant d'indispensable face à un contexte très concurrentiel.
Initialement, le projet prévoyait une fusion des sociétés, inspirée du modèle de la BBC. Cependant, cette initiative avait été suspendue en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale mi-2024.
Les syndicats continuent de s'opposer fermement à cette réforme, affirmant qu'elle pourrait compromettre l'avenir de l'audiovisuel public en France.
En résumé, la grève actuelle dans l'audiovisuel public met en lumière les inquiétudes des syndicats face à un projet de réforme jugé menaçant. Les conséquences potentielles de ce projet pourraient transformer profondément le paysage médiatique français.