La grève du métro à Londres entraîne des pertes financières significatives pour de nombreux commerces. Prasanna Callaghan, propriétaire du Crumpets Cafe, estime qu'ils pourraient perdre entre 600 et 700 livres par jour. Une journée de grève peut être supportable, mais la récupération de ces coûts est impossible sur le long terme.
Cette grève de cinq jours a commencé dimanche dernier, et les conséquences économiques sont préoccupantes. Le Centre for Economics and Business Research estime que la grève pourrait coûter environ 230 millions de livres, en raison de la perte de 700 000 jours de travail. Les effets indirects pourraient aggraver cette situation.
Les services de Londres subissent une perturbation majeure jusqu'à jeudi. Les travailleurs ont cessé le travail en raison de revendications sur les salaires et les conditions de travail. Les membres du syndicat RMT sont à l'origine de cette grève. Selon le Centre for Economics and Business Research, plusieurs secteurs, y compris les services professionnels et le commerce de détail, seront touchés.
Les conséquences incluent une baisse de productivité car les employés peinent à se rendre au bureau. De plus, les commerces et restaurants constatent une diminution de la fréquentation et des dépenses des consommateurs, tandis que la congestion sur les routes de Londres aggrave les retards.
Sarah King, responsable du développement à la Fédération des Petites Entreprises, a déclaré que ces grèves causeraient une perturbation significative pour les petites entreprises. Beaucoup d'entre elles dépendent de la fréquentation piétonne et de la mobilité des employés pour survivre. Elle appelle à des résolutions constructives pour protéger les économies locales.
Le restaurant végétalien Mildred's, situé à Soho, prévoit une baisse des réservations de deux chiffres durant la semaine de grève. Pour compenser, ils offrent des cartes-cadeaux aux clients qui visitent pendant cette période. Leur responsable marketing, Shaun Bates, souligne l'importance de la fidélité des clients en ces temps difficiles.
La grève ne concerne pas seulement les salaires, mais également les conditions de travail. Le RMT exprime des préoccupations concernant la gestion de la fatigue liée aux horaires de travail. Ils réclament une semaine de 32 heures, affirmant qu'ils ne souhaitent pas nuire aux petites entreprises ou au public.
Prasanna Callaghan a noté que son café a déjà enregistré une baisse de 30 % de son chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente. Il a souligné que les petites entreprises sont les premières à souffrir des grèves, affectant également le tourisme à Londres.
Claire Mann, directrice des opérations de TfL, a appelé le RMT à suspendre cette action et à considérer leur offre. Elle a précisé que leur proposition salariale est conforme à celles acceptées dans l'industrie ferroviaire. Elle a exprimé sa déception face à la décision du RMT de perturber les Londoniens sans consulter leurs membres.
Elle a également déclaré qu'une réduction de la semaine de travail de 35 heures n'est ni pratique ni abordable. Les discussions sur la gestion de la fatigue doivent se poursuivre pour trouver des solutions durables.
La grève du métro à Londres met en lumière les défis auxquels sont confrontées les petites entreprises et les travailleurs. Les impacts économiques sont considérables et soulèvent des questions sur les conditions de travail et la gestion des ressources humaines. Il est crucial que les parties prenantes trouvent des solutions qui protègent les intérêts de tous.