La grippe aviaire frappe durement les États-Unis. Après cinq ans de COVID-19, les scientifiques surveillent un autre virus : le H5N1. Ce virus circule largement et les oiseaux sauvages migrent vers le nord. Les experts canadiens intensifient leurs efforts pour lutter contre ce virus qui pourrait déclencher la prochaine pandémie.
Depuis 2022, le H5N1 a infecté un grand nombre d'animaux, y compris des poules, des vaches, des oiseaux sauvages et des chats. Avec un nombre record de cas humains aux États-Unis, la situation devient de plus en plus dangereuse. Près de 167 millions d'oiseaux ont été touchés par cette souche, et 70 personnes ont été infectées.
Des oiseaux comme l'oie des neiges et le hibou grand-duc ont récemment été testés positifs au H5N1 au Canada. Les scientifiques se préparent à d'autres cas et intensifient leurs efforts pour surveiller et contrôler le virus cette saison.
Cette saison hivernale a vu plus d'épidémies de H5N1 que d'habitude, selon le Dr Manon Racicot, épidémiologiste vétérinaire. L'arrivée des oiseaux migrateurs soulève des questions : seront-ils encore infectés ? Vont-ils propager le virus au Canada ?
De plus, une autre souche, le H7N9, a été signalée dans une ferme avicole au Mississippi, ce qui inquiète les experts. Bien que ce ne soit pas la souche dominante, le H7N9 présente un taux de mortalité beaucoup plus élevé.
Le H5N1 a franchi la barrière des espèces, s'adaptant à des hôtes mammifères. Des animaux comme les phoques et les chiens ont été affectés après avoir été en contact avec des oiseaux sauvages. Aux États-Unis, les vaches laitières sont également touchées, avec 989 troupeaux affectés dans 17 États.
Actuellement, la grippe aviaire ne semble pas se transmettre facilement entre les humains. Cependant, une étude indique que la souche H5N1 pourrait muter pour devenir plus transmissible entre les humains, ce qui inquiète les scientifiques.
Les autorités américaines doivent continuer à communiquer avec d'autres pays et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cependant, l'administration Trump a décidé de retirer les États-Unis de l'OMS, ce qui complique la situation. Ian Brown, expert en grippe aviaire, souligne l'importance de partager des informations pour lutter efficacement contre le virus.
Malgré cela, le Canada continue de recevoir des informations des États-Unis concernant les cas humains de grippe aviaire. Dr. Theresa Tam, responsable de la santé publique du Canada, insiste sur la nécessité d'une vigilance accrue.
Le Canada doit renforcer sa surveillance pour être prêt au cas où le virus deviendrait plus transmissible entre les humains. Cela inclut l'augmentation du monitoring, des tests en laboratoire et l'investigation de tout cas humain.
Les scientifiques du BCCDC travaillent déjà à surveiller les mutations du H5N1 et à développer des tests d'anticorps pour détecter l'exposition humaine. Ces informations seront cruciales si le virus évolue.
La grippe aviaire H5N1 représente un défi sérieux pour la santé publique. Les efforts de surveillance et de coopération internationale sont essentiels pour prévenir une éventuelle pandémie. Le Canada doit rester vigilant et préparé face à cette menace croissante.