Le Groenland a exprimé son opposition aux visites prévues par des responsables américains, notamment Usha Vance et le conseiller à la sécurité nationale de Trump. Ces visites surviennent après les menaces de Donald Trump concernant le contrôle de l'île. La situation suscite des tensions et des inquiétudes parmi les politiciens groenlandais.
Usha Vance, la deuxième dame des États-Unis, se rendra au Groenland cette semaine pour célébrer la culture groenlandaise. Le gouvernement américain a annoncé que cette visite inclura des sites historiques et le célèbre Avannaata Qimussersu, la course nationale de traîneaux à chiens. Cette initiative vise à promouvoir l'unité et la culture du Groenland.
Cependant, le Premier ministre groenlandais sortant, Mute Egede, a qualifié cette visite de provocation, affirmant que les deux responsables n'avaient pas été invités à des réunions. De plus, le futur dirigeant probable, Jens-Frederik Nielsen, a critiqué le manque de respect des États-Unis envers la population locale.
Le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, est également attendu au Groenland. Sa visite, confirmée par des sources, a été perçue comme une démonstration de pouvoir. Egede a exprimé ses doutes sur la raison de cette visite, soulignant qu'elle semble davantage politique qu'autre chose.
Waltz devrait voyager avec le secrétaire à l'énergie, Chris Wright, avant la visite de Vance. Ces déplacements soulèvent des questions sur le respect des affaires internes du Groenland et sur les véritables intentions américaines.
Donald Trump a récemment intensifié ses ambitions concernant le Groenland, évoquant la possibilité d'une annexion lors d'une conversation avec le secrétaire général de l'OTAN. Ses commentaires ont provoqué une réaction forte des partis politiques groenlandais, qui ont dénoncé son comportement comme inacceptable.
Ce sujet a dominé les élections récentes, où le parti Inuit Ataqatigiit a été défait par le parti démocratique de Nielsen, qui prône une approche graduelle vers l'indépendance. Les préoccupations concernant la souveraineté groenlandaise demeurent au cœur du débat politique.
Lors d'un discours au Congrès américain, Trump a affirmé soutenir le droit des Groenlandais à déterminer leur avenir. Il a même proposé que le Groenland soit accueilli au sein des États-Unis si tel était leur choix. Cependant, un sondage récent indique que près de 80 % des Groenlandais soutiennent l'indépendance de la Danemark.
Malgré cela, un autre sondage a révélé qu'une majorité des Groenlandais rejette l'idée de devenir partie des États-Unis. Cette dynamique complexe souligne les défis auxquels le Groenland est confronté dans sa quête d'identité et de souveraineté.
Les visites américaines au Groenland soulèvent des questions cruciales sur la souveraineté et le respect des affaires internes. Alors que les tensions montent, il est essentiel que les dialogues entre les deux parties soient respectueux et constructifs. Le Groenland aspire à maintenir son identité tout en naviguant dans un contexte international complexe.