
Cinq survivants d'abus ont écrit au premier ministre Sir Keir Starmer pour exprimer leur volonté de continuer à travailler avec l'enquête sur les gangs de grooming, à condition que la ministre de la protection, Jess Phillips, conserve son poste. Cette déclaration intervient après que quatre membres du panel des survivants ont démissionné, exigeant la démission de Phillips pour envisager un retour.
Le panel des survivants, qui compte environ 16 femmes, joue un rôle central dans l'établissement de l'enquête nationale sur les gangs de grooming. Cependant, des divergences existent quant à l'élargissement de l'enquête pour inclure d'autres formes d'exploitation sexuelle des enfants et la confiance accordée à Phillips pour mener ce processus.
Un deuxième groupe de survivants, dirigé par Samantha Walker-Roberts, a adressé une lettre à Sir Keir et à la secrétaire d'État à l'intérieur, Shabana Mahmood, énonçant sept conditions pour leur soutien continu. Ils ont souligné que "Jess Phillips est restée impartiale dans le processus, écoutant uniquement les retours" et souhaitent qu'elle demeure en poste pour assurer la consistance du processus.
Ils ont également loué Phillips pour son engagement à "entendre et amplifier les voix des femmes et des filles" qui autrement seraient restées inaudibles. Certains survivants affirment qu'elle les a aidés à accéder à du soutien crucial.
Plus tôt dans la journée, le premier groupe a appelé Phillips à démissionner pour restaurer la confiance dans l'enquête, l'accusant de "trahison" après qu'elle ait qualifié de "faux" les rapports sur l'élargissement potentiel de l'enquête. Dirigé par Fiona Goddard, ce groupe a déclaré qu'il ne rejoindrait l'enquête que si la ministre partait, ayant soulevé des préoccupations légitimes sur la direction de l'enquête.
Un autre survivant, connu sous le nom de Carly, a exprimé son souhait de rester impliquée, tout en croyant que Phillips devrait partir, car "elle ne peut pas mentir sur ce que nous savons tous". Cela souligne les tensions croissantes parmi les survivants concernant l'orientation de l'enquête.
Il existe des désaccords parmi les survivants sur la nécessité d'élargir l'enquête. Cela semble provenir d'un courriel envoyé par NWG, l'organisme de bienfaisance chargé de l'organisation, demandant aux survivants s'ils souhaitaient maintenir l'enquête sur les gangs de grooming ou l'élargir.
Le groupe de Walker-Roberts a précisé que cette demande n'émanait pas de Phillips, qui avait affirmé que l'enquête se concentrerait sur les gangs de grooming. Les survivants ont exprimé leurs préoccupations, craignant d'être exclus s'ils ne correspondaient pas au stéréotype général.
Pour résoudre les divergences entre les deux groupes de survivants, ils ont suggéré que "le panel devrait être plus petit" et qu'il ne devrait pas y avoir de "réintégration au panel après avoir perdu sa position". Ces propositions visent à instaurer un cadre de travail plus cohérent et respectueux.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels font face les survivants dans leur quête de justice et de reconnaissance. Les tensions internes pourraient entraver le bon déroulement de l'enquête, d'où l'importance d'une direction claire et d'une communication ouverte.
Les récents événements autour de l'enquête sur les gangs de grooming révèlent des tensions significatives parmi les survivants. Le soutien continu à Jess Phillips par certains et les appels à sa démission par d'autres soulignent des préoccupations profondes concernant la direction de l'enquête. Le chemin vers la justice et la reconnaissance demeure complexe, nécessitant un dialogue constructif et un engagement envers la vérité.