Un membre de Palestine Action a qualifié de "absurde" le projet du gouvernement britannique de proscrire le groupe, le classant ainsi comme une organisation terroriste. Saeed Taji Farouky a exprimé ses inquiétudes quant aux implications de cette décision pour la démocratie britannique.
Farouky a déclaré que cette initiative "déchire les concepts fondamentaux de la démocratie britannique et de l'état de droit". Il a ajouté que "c'est quelque chose dont tout le monde devrait avoir peur". Cette déclaration fait suite à un incident où des militants de Palestine Action ont pénétré sur la base militaire de RAF Brize Norton pour vandaliser des avions.
Le secrétaire d'État à l'intérieur prépare une déclaration écrite à présenter au Parlement. Cette décision fait suite aux actions controversées du groupe, qui a été accusé de dégradation de biens publics.
Les militants de Palestine Action ont récemment ciblé des avions militaires, ce qui a suscité des critiques de la part du Premier ministre Sir Keir Starmer, qualifiant l'incident de "disgracieux". Farouky a admis avoir une condamnation pour des dommages criminels liés à une autre manifestation de Palestine Action.
Il a décrit la réaction du gouvernement comme une "réaction épidermique" et a souligné que le groupe n'a jamais été intimidé par les tentatives de reclassification. Farouky a affirmé que l'objectif principal de Palestine Action est de "rompre la chaîne d'approvisionnement matériel vers le génocide".
La décision de proscrire Palestine Action pourrait avoir de graves conséquences sur la liberté d'expression et le droit à la protestation. Amnesty International a exprimé de vives inquiétudes concernant l'utilisation des pouvoirs antiterroristes pour cibler des manifestations.
Le groupe a affirmé représenter "chaque individu" opposé aux actions militaires d'Israël à Gaza, insistant sur le fait que "si le gouvernement veut nous interdire, il nous interdit tous".
Les réactions politiques à cet incident varient. Le Premier ministre a condamné les actions de Palestine Action, tandis que d'autres, comme l'ancienne secrétaire d'État à l'intérieur Suella Braverman, ont soutenu la décision de proscription. Elle a déclaré qu'il fallait une tolérance zéro pour le terrorisme.
Actuellement, 81 groupes sont proscrits comme organisations terroristes au Royaume-Uni. Pour que la proscription de Palestine Action soit mise en œuvre, une nouvelle législation devra être débattue et approuvée par le Parlement.
La situation autour de Palestine Action soulève des questions cruciales sur la liberté d'expression et les droits civiques au Royaume-Uni. Alors que le gouvernement se prépare à une éventuelle proscription, les militants continuent de revendiquer leur droit à l'action directe face à ce qu'ils considèrent comme des injustices majeures. L'issue de cette affaire pourrait influencer le paysage politique et social britannique à long terme.