Psychiatre tué par arme blanche en Guadeloupe : des soignants se mobilisent pour dénoncer un « sentiment d’insécurité »

Défilé en hommage au psychiatre

Un collectif de professionnels de santé a défilé vendredi à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Ce rassemblement était en mémoire du psychiatre Jean-Michel Gal, victime d'un assassinat tragique. Les participants réclament des ressources accrues pour lutter contre l’insécurité en psychiatrie.

Un hommage poignant

Vêtus de blanc, infirmières, médecins et cadres de santé ont marché entre Pointe-à-Pitre et les Abymes. Ils rendaient hommage à Jean-Michel Gal, âgé de 67 ans, tué par un patient dans un centre médico-psychologique. Jean-Pierre Baral, un infirmier de 60 ans, a exprimé sa colère face à cette insécurité croissante.

« Il nous manque terriblement », a-t-il déclaré, soulignant le sentiment d'insécurité ressenti par les professionnels de santé. Ce défilé a été un moment de solidarité et de mémoire pour ceux qui ont connu le docteur Gal.

Des revendications claires

Christelle Antoine, une professionnelle de santé, a défilé avec une pancarte portant des messages forts. Elle a souligné que « la situation s’aggrave » et a demandé plus de personnel et de matériel pour travailler en toute sécurité. Son engagement montre la nécessité d'améliorer les conditions de travail dans le secteur.

Jimmy Louis, infirmier de 46 ans, a également partagé ses préoccupations. Il espère que cette tragédie ne sera pas un événement isolé et appelle à une réflexion sur la prise en charge extra-hospitalière.

Conditions de travail en psychiatrie

Les soignants expriment des inquiétudes concernant les conditions de travail. Plusieurs d'entre eux ont souligné l'absence d'issues de secours et des couloirs étroits qui créent un environnement dangereux. Ces problèmes sont accentués par la proximité avec des patients difficiles.

Hermin Hubert, agent de service hospitalier, a participé au défilé pour soutenir ses collègues du CMP du Gosier. Il a indiqué que la tragédie a profondément affecté ceux qui étaient présents lors des faits.

Solidarité entre professionnels

Anne Poulichet, pédiatre de 51 ans, a également pris part à la marche. Elle a exprimé son soutien par solidarité envers ses collègues, soulignant que « tous ont des problèmes de sécurité au travail ». Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les professionnels de santé.

Conclusion

Ce défilé à Pointe-à-Pitre a été un moment fort de solidarité et de revendication. Les professionnels de santé demandent des améliorations pour garantir leur sécurité au travail. La mémoire de Jean-Michel Gal reste vive, et les appels à plus de ressources se font entendre. Les enjeux de la psychiatrie nécessitent une attention urgente.