Après deux jours de manifestations parfois violentes, le président guatémaltèque Bernardo Arévalo a décidé de retirer un décret qui aurait rendu l'assurance automobile obligatoire dans le pays. Cette décision a été prise suite à une forte opposition de la population.
Le décret prévoyait que les propriétaires de voitures, camions, bus et motos devaient souscrire une assurance pour couvrir les dommages causés à autrui en cas d'accident. Le président Arévalo a justifié cette mesure en affirmant qu'elle était nécessaire pour indemniser les victimes d'accidents de la route.
Cependant, de nombreux Guatémaltèques, dont environ 55% vivent dans la pauvreté, ont exprimé leur incapacité à supporter ce coût supplémentaire. Les manifestations ont rapidement escaladé, entraînant des blocages de routes et des affrontements avec la police.
Des milliers de personnes ont bloqué des routes principales, paralysant ainsi certaines parties de la capitale. Les écoles et plusieurs entreprises ont été contraintes de fermer en raison des manifestations. Ce climat de tension a conduit le gouvernement à revoir sa position.
Le président a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il avait été élu pour apporter des changements nécessaires dans le pays, même si ces changements pouvaient être difficiles à accepter. Il a souligné que les accidents de la route étaient la principale cause de décès au Guatemala.
Suite aux discussions avec des représentants des manifestants, les deux parties ont convenu de créer un comité technique. Ce comité aura pour mission de proposer un plan pour l'introduction de l'assurance obligatoire dans un délai d'un an.
Un des points soulevés par les manifestants était le manque d'information concernant les coûts que les automobilistes auraient dû supporter une fois la loi entrée en vigueur, prévue pour le 1er mai.
Le retrait de cette loi sur l'assurance automobile obligatoire au Guatemala illustre les tensions entre le gouvernement et la population. Les discussions à venir seront cruciales pour trouver un équilibre entre la sécurité routière et la capacité financière des citoyens.