La politique économique actuelle, marquée par les tarifs douaniers imposés par les États-Unis, suscite de vives inquiétudes. En Espagne, plus de 51% de la population pense qu'un consensus entre les partis est essentiel pour faire face à cette situation. Une enquête réalisée par Sigma Dos pour EL MUNDO révèle que la majorité des Espagnols redoute une nouvelle crise économique mondiale.
La perception du risque est presque universelle : huit Espagnols sur dix craignent que les décisions de Trump ne déclenchent une crise similaire à celles du passé. Les électeurs du PP et du PSOE s'accordent à dire que cette manœuvre vise à renforcer la position des États-Unis sur la scène mondiale, tout en cherchant à affaiblir la Chine comme concurrent stratégique.
Une divergence d'opinion émerge chez les électeurs de Vox, où 40% perçoivent ces mesures tarifaires comme une forme de protection économique. Cela souligne une complexité dans la manière dont les différentes factions politiques interprètent la situation actuelle.
Concernant les politiques économiques, 42,8% des Espagnols estiment que le libre marché est préférable au protectionnisme. Les partisans du PP et du PSOE soutiennent majoritairement cette idée, avec 50,5% et 41,1% respectivement. Cela montre une convergence sur des principes économiques fondamentaux malgré les différences politiques.
Les électeurs de Vox, bien qu'ils soutiennent le libre marché, semblent en contradiction avec leur soutien à un protectionnisme accru. Cette paradoxe illustre la complexité de l'opinion publique sur ces questions cruciales.
Face à la montée des tensions commerciales, les Espagnols expriment des préférences claires pour trois stratégies que l'Union Européenne pourrait adopter. La première, soutenue par 38%, consiste à diversifier les exportations vers d'autres marchés, particulièrement prisée par les électeurs de gauche.
La seconde option, plus agressive, consiste à imposer des tarifs depuis l'Europe. Cependant, la troisième option, qui privilégie les négociations directes avec les États-Unis, trouve un écho chez 24% des Espagnols, notamment chez les électeurs de Vox.
Pour près de la moitié des Espagnols, il est crucial de maintenir des liens solides avec Trump. Ils soutiennent également la recherche de nouveaux marchés pour les produits nationaux. Néanmoins, il existe une dissonance chez les électeurs de l'extrême droite, qui désirent à la fois un accord avec l'Union Européenne et une action autonome de l'Espagne.
Cette situation met en lumière les tensions diplomatiques et économiques qui évoluent. Plus de la moitié des Espagnols (57,8%) seraient prêts à modifier leurs habitudes de consommation en réponse à cette crise, une attitude particulièrement marquée chez les électeurs du PSOE et de Sumar.
Les résultats de cette enquête révèlent des tendances significatives dans l'opinion publique espagnole face à la politique économique de Trump. Les préférences pour un État fédéral au sein de l'Union Européenne sont également notables, avec un soutien fort parmi les électeurs de gauche. Ces dynamiques politiques et économiques continueront d'évoluer, façonnant l'avenir des relations internationales et de la consommation en Espagne.