Les expéditions de terres rares de Pékin, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clé des négociations. Un mois après leur rencontre à Genève, les États-Unis et la Chine entament une nouvelle série de négociations à Londres. Cette rencontre est suivie de près par les marchés.
Les analystes estiment que cette réunion sera moins fructueuse qu'en Suisse, où les deux pays avaient convenu d'abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs. Le président des États-Unis a exprimé son optimisme sur son réseau Truth Social, affirmant que « cette réunion devrait bien se passer ».
Washington et Pékin n'ont pas divulgué le lieu de ces négociations, ni d'indications sur leur déroulement. La délégation américaine comprend des responsables clés, tandis que la délégation chinoise est dirigée par le vice-Premier ministre He Lifeng.
Cette rencontre fait suite à un échange téléphonique entre Donald Trump et Xi Jinping, qualifié de « très positif ». Xi Jinping a demandé à Trump de « redresser la trajectoire des relations sino-américaines ». Ces discussions interviennent après des tensions récentes, Trump accusant Pékin de ne pas respecter l'accord de désescalade signé à Genève.
La porte-parole de la Maison-Blanche a insisté sur l'importance de l'application de l'accord par la Chine, soulignant que les discussions à Londres porteront sur ce point crucial.
Les expéditions de terres rares de Pékin sont essentielles pour de nombreux produits, y compris les batteries de véhicules électriques. Selon Kathleen Brooks, les États-Unis souhaitent rétablir le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a diminué depuis le début de la guerre commerciale.
En revanche, la Chine espère que les États-Unis reconsidéreront certaines restrictions, notamment celles concernant l'immigration des étudiants et l'accès aux technologies avancées. Ces discussions sont considérées comme cruciales pour l'avenir des relations commerciales.
Lors des négociations en Suisse, un accord a été trouvé pour ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145 % à 30 %, en échange d'une réduction des droits de douane chinois de 125 % à 10 %. Ce compromis a permis de temporiser l'escalade des droits de douane qui avait débuté en avril.
Les échanges commerciaux entre les deux géants ont fortement ralenti, avec une baisse de 12,7 % des exportations chinoises vers les États-Unis en mai. Les statistiques officielles montrent un chiffre de 28,8 milliards de dollars, contre 33 milliards en avril.
En parallèle, le gouvernement chinois cherche à normaliser ses relations avec Washington tout en établissant des discussions avec d'autres partenaires commerciaux. Cela inclut des échanges avec des pays asiatiques comme le Japon et la Corée du Sud.
De plus, la Chine a proposé à l'Union européenne un « canal vert » pour faciliter les exportations de terres rares, en vue d'un sommet prévu en juillet entre l'UE et la Chine.
Les négociations entre les États-Unis et la Chine à Londres représentent un moment crucial dans leurs relations commerciales. Les enjeux des terres rares et les discussions sur les droits de douane seront déterminants pour l'avenir des échanges entre ces deux puissances. L'issue de ces discussions pourrait influencer considérablement le paysage économique mondial.