Donald Trump a déclaré vouloir protéger l'industrie sidérurgique américaine, dont la production diminue chaque année. Ce mercredi soir, il a affirmé que les États-Unis allaient gagner cette bataille financière contre l'Union européenne (UE). Cette approche, selon Trump, est essentielle pour obtenir des deals favorables.
Les droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium sont désormais effectifs, marquant une nouvelle étape dans la guerre commerciale entre les États-Unis et leurs principaux partenaires. L'UE, la Chine et le Canada sont en première ligne, préparant des représailles contre cette décision.
Le Canada a prévu d'imposer des droits de douane sur près de 30 milliards de dollars canadiens d'importations américaines. Le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, a qualifié ces taxes de « injustifiées ». Pendant ce temps, la Chine a déclaré être prête à protéger ses droits et intérêts légitimes face à cette situation.
La Commission européenne a annoncé qu'elle taxerait plusieurs produits américains, allant des bateaux au bourbon. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a exprimé des regrets face aux décisions de Trump, soulignant que la réponse de l'UE serait « forte mais proportionnée ».
Les pays concernés espèrent que les États-Unis adopteront une approche plus douce et ouvriront des fenêtres de négociations. Les tensions continuent de croître, et chaque nation se prépare à défendre ses intérêts.
Le Brésil, deuxième exportateur d'acier vers les États-Unis, a choisi de ne pas réagir avec des représailles. Le ministre de l'Économie, Fernando Haddad, a déclaré que le président Luiz Inacio Lula da Silva avait demandé calme dans cette période de tensions. Le Brésil a déjà négocié dans des conditions plus difficiles par le passé.
Le ministre a souligné que les États-Unis n'ont rien à gagner de l'augmentation des taxes sur le commerce bilatéral, qui est déjà équilibré. En 2024, le Brésil a exporté 4,08 millions de tonnes d'acier vers les États-Unis, faisant de lui un fournisseur essentiel.
Le Mexique, dont l'économie dépend fortement de son voisin du nord, attend également de voir comment les États-Unis agiront. La présidente Claudia Sheinbaum a déclaré qu'elle envisagerait des mesures de réciprocité après le 2 avril, date à laquelle Trump a reporté sa menace d'imposer des tarifs douaniers.
Elle espère que les deux pays pourront éviter des tarifs douaniers réciproques, étant donné l'accord commercial existant. La situation reste tendue, et les décisions à venir pourraient avoir des conséquences significatives pour l'économie mexicaine.
Le but de Trump est de protéger l'industrie sidérurgique nationale, qui fait face à une concurrence accrue, notamment d'Asie. Ces nouvelles taxes vont au-delà des mesures de son premier mandat, touchant une large gamme de produits transformés.
Les États-Unis importent environ la moitié de l'acier et de l'aluminium utilisés dans divers secteurs, allant de l'automobile à l'aviation. Depuis le début de son mandat, Trump a largement utilisé les droits de douane comme outil de négociation et source de revenus pour le gouvernement fédéral.
La situation actuelle met en lumière les tensions croissantes entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux. Les décisions de Trump pourraient avoir des répercussions durables sur l'économie mondiale. Alors que chaque pays prépare sa réponse, l'avenir des relations commerciales reste incertain.