International Téhéran a déclaré avoir ciblé la base d'Al-Udeid au Qatar lors d'une attaque de missiles. Ce site est la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient. Les tensions ont monté après que l'Iran a promis des ripostes que les États-Unis « regretteront ». Ces événements ont eu lieu suite à des frappes américaines sur des installations nucléaires iraniennes.
Le 23 juin 2025, un débris d'un missile intercepté par Doha a été observé. Treize des quatorze missiles lancés ont été interceptés, et le Qatar a permis au missile restant d'atterrir sans danger. Il n'y a eu ni morts ni blessés parmi les soldats américains, qui avaient évacué la base.
Les dégâts matériels sont minimes. Des images satellites montrent une base presque vidée de ses avions avant l'attaque. Cela soulève des questions sur l'intention réelle de l'Iran, qui a annoncé la frappe pour minimiser ses conséquences.
Le missile balistique utilisé, le Qiam, est un dérivé amélioré du Scud soviétique. Ce choix de missile semble indiquer une volonté de ne pas causer de dommages importants. Contrairement aux missiles aérobalistiques, le Qiam est détectable de plus loin, ce qui permet une interception plus efficace.
Le nombre de missiles lancés n'était pas suffisant pour franchir le système défensif de la base d'Al-Udeid. Selon Étienne Marcuz, chercheur en défense, ce choix stratégique est logique, car l'Iran s'attendait à des interceptions.
Cette riposte, plus théâtrale qu'opérationnelle, a un double intérêt pour Téhéran. D'une part, elle permet de montrer sa force, et d'autre part, elle offre une issue au conflit direct. Le gouvernement iranien souhaite donner l'impression qu'il a sauvé la face, tout en poursuivant des négociations.
Ce scénario rappelle les événements de 2020, lorsque l'Iran a répondu à l'assassinat du général Soleimani. À l'époque, Téhéran avait pris soin de prévenir le gouvernement irakien avant d'agir. Aujourd'hui, l'idée reste de ne pas causer de pertes humaines.
La réaction américaine a été mesurée. Donald Trump a qualifié la riposte iranienne de « très faible » tout en remerciant l'Iran d'avoir prévenu les États-Unis pour éviter des pertes. Ce commentaire a été largement relayé par les médias, mais il a également été censuré en Iran.
Les deux parties semblent donc faire le minimum pour éviter un conflit ouvert. Les experts estiment que cette situation pourrait affaiblir l'idée d'une « menace existentielle » posée par l'Iran.
En somme, l'attaque de Téhéran sur la base d'Al-Udeid illustre les tensions persistantes entre l'Iran et les États-Unis. Les choix stratégiques de l'Iran semblent viser à éviter une escalade du conflit tout en préservant son image. Les événements récents soulignent la complexité de la situation géopolitique au Moyen-Orient.