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Les Limites du "Non à la Guerre"

Publié le : 1 avril 2025

Introduction

La question des défenseurs du non à la guerre soulève des débats intenses. Dans une récente interview, la ministre Sira Rego a laissé entendre que Sumar ne quitterait pas le gouvernement même si le budget de la défense augmentait. Ce constat révèle les limites du rejet du rearmement européen parmi les alliés de Pedro Sánchez.

Les limites du refus

Il est clair que refuser de soutenir une escalade militaire reste un enjeu délicat. D'un côté, il y a la volonté de ne pas soutenir une politique belliqueuse. De l'autre, il s'agit de maintenir le soutien à un président qui participe à cette dynamique. Cela explique pourquoi le PSOE cherche à agir sans passer par le Congrès.

Éviter un vote qui pourrait les isoler est une priorité. Les partenaires semblent prêts à accepter un augmentation des dépenses militaires, tant qu'ils ne sont pas contraints de voter en faveur. Ainsi, le rearmement devient un sujet sérieux, mais pas au point de provoquer une crise gouvernementale.

Le dilemme du « non à la guerre »

La question de la signification actuelle du slogan « non à la guerre » est complexe. En 2003, il s'agissait de s'opposer à l'invasion de l'Irak par les États-Unis. Aujourd'hui, en 2025, ce rejet se limite-t-il à éviter que le budget militaire n'empiète sur les dépenses sociales ?

Ou implique-t-il une acceptation du expansionnisme russe pour éviter tout conflit armé ? Les opposants au rearmement doivent clarifier comment leurs anciens slogans s'adaptent à la situation actuelle. En effet, la guerre en Europe a déjà des conséquences palpables.

Réflexion sur la guerre actuelle

En 2003, le débat portait sur l'invasion d'un pays. En 2025, il s'agit de dissuader des invasions futures, comme celle subie par l'Ukraine. La question cruciale est de savoir comment agir lorsque la guerre ne dépend pas seulement des choix politiques, mais peut être imposée de l'extérieur.

Cette réalité soulève également des interrogations sur le rejet du financement militaire. Est-ce uniquement une question de principes, ou est-ce influencé par la distance des agressions russes ? Rego a évoqué son fils, soulignant qu'il est difficile de ne pas humaniser la guerre.

Solidarité et privilège

Il est essentiel de se demander ce qu'il faut faire si la guerre touche d'autres nations. Les enfants de mères polonaises ou estoniennes font face à cette réalité. La gauche critique souvent le manque de solidarité lié à une situation privilégiée, mais il est crucial de reconnaître que ne pas partager une frontière avec la Russie est un privilège indéniable en Europe aujourd'hui.

Cette réflexion sur la solidarité et l'engagement militaire est plus que jamais d'actualité. Les décisions prises aujourd'hui auront des répercussions sur l'avenir de l'Europe.

Conclusion

En somme, le débat autour du rearmement et du slogan « non à la guerre » est complexe et nécessite une réflexion approfondie. Les enjeux actuels dépassent les simples considérations politiques et touchent à la solidarité européenne. Il est impératif d'évaluer comment ces questions influencent notre avenir commun.

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