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Les discours à Bruxelles ne gagnent pas de guerres ni ne les évitent.

Publié le : 4 mars 2025

Introduction

Si les discours pouvaient gagner des guerres, l'Union Européenne n'aurait pas besoin de produire une seule balle. Cependant, le problème actuel du continent ne réside pas dans la qualité de ses orateurs, mais dans une notion essentielle : la disuasion.

Le défi de la dissuasion

Depuis trois ans, l'Europe peine à dissuader son ennemi. Les excès militaristes des siècles passés ont conduit à un projet européen pacifiste, transformant les armées en ONG déguisées. Aujourd'hui, après des décennies de protection par les États-Unis, l'Europe doit prendre ses responsabilités.

Malheureusement, peu de pays, à l'exception de la Pologne, ont préparé leurs forces. Avec des armées raquitiques et des arsenaux vides, le continent n'est plus en mesure de dissuader efficacement. L'Europe doit donc faire face à deux enjeux majeurs : empêcher la chute de l'Ukraine et assurer sa propre sécurité.

Les investissements nécessaires

Pour dissuader ses ennemis, l'Europe doit investir massivement dans son armement. Cela inclut la production d'armes modernes et la création d'une industrie militaire autonome. De plus, il est crucial de recruter des soldats et de former des officiers compétents.

Chaque pays européen a ses propres modèles d'armement, ce qui complique la situation. Alors que les États-Unis se concentrent sur un seul modèle, l'Europe se divise entre plusieurs types de chars, rendant l'efficacité logistique difficile.

Les lacunes technologiques

Malgré des véhicules blindés impressionnants, l'Europe n'a pas su s'adapter aux nouvelles réalités du combat. Les drones et les robots terrestres sont essentiels pour sécuriser les frontières, mais l'Europe n'a pas investi dans ces technologies. Les armées européennes manquent même de drones pour leur propre entraînement.

Dans le conflit en Ukraine, les forces ukrainiennes ont une bien plus grande expérience en matière de drones et de fortifications. Les experts estiment que les résultats des efforts européens ne seront visibles que dans cinq à dix ans, rendant la dissuasion actuelle insuffisante.

Les initiatives récentes

Ursula von der Leyen a annoncé le Plan Rearm Europe, visant à mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros pour renforcer la défense. Cependant, le temps est un facteur critique. Le retrait des États-Unis crée un déséquilibre face à une Russie qui conserve une avance militaire significative.

Malgré les revers en Ukraine, la Russie peut se réarmer rapidement. L'historien James Holland souligne que l'augmentation des dépenses militaires doit s'accompagner d'une mentalité plus agile et adaptée aux besoins contemporains.

Conclusion

Pour l'Europe, il est impératif d'établir une dissuasion efficace pour protéger ses valeurs démocratiques et son indépendance. Le réarmement est un pas nécessaire, mais il doit être accompagné d'un leadership fort face aux menaces extérieures, notamment celles de la Russie.

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