Bétharram : Trois signalements adressés à l’ancienne ministre Guigou, l'affaire prend de l'ampleur
Introduction
Entre 1998 et 2000, trois signalements ont été adressés à la ministre de la Justice, Élisabeth Guigou, concernant des faits graves au sein de l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram. Ces documents, obtenus par l’AFP, soulèvent des questions sur la gestion de ces affaires.
Les signalements à la ministre
Les signalements écrits alertaient sur une possible affaire de grande ampleur. Le Premier ministre de l’époque, François Bayrou, est accusé d’avoir eu connaissance des faits de violences physiques et sexuelles sans agir. Il a nié ces accusations et a pointé du doigt le gouvernement Jospin.
François Bayrou a affirmé que le procureur général avait informé la Chancellerie à plusieurs reprises de la gravité des faits. Il a également précisé que le premier signalement avait été fait le 15 juin 1998, alors qu'il n'était plus ministre de l'Éducation nationale.
Les plaintes et l'enquête
Le procureur de Pau, Dominique Rousseau, a signalé des agressions sexuelles répétées et des viols commis par le père Carricart, ancien directeur de l'établissement. Ce dernier a été mis en examen suite aux déclarations d'un ancien pensionnaire.
Au total, 112 plaintes ont été déposées, et une enquête a été ouverte en 2024 pour des faits commis principalement entre les années 1970 et 1990. L’émotion suscitée par l’incarcération du père Carricart a également été un facteur déterminant dans le suivi de l’affaire.
La gestion des informations
La remontée d’informations des parquets au ministère est une pratique courante, surtout pour des faits graves. En 2014, Christiane Taubira avait souhaité réduire le nombre de ces signalements, passant de 48 000 à 5 000, afin de mieux gérer les affaires.
Les échanges entre les autorités judiciaires et le ministère de la Justice sont cruciaux pour la transparence et la réactivité face aux situations délicates. Cela soulève des interrogations sur la manière dont ces affaires sont traitées au plus haut niveau.
Conclusion
Les événements liés à Notre-Dame-de-Bétharram mettent en lumière des enjeux de responsabilité et de transparence au sein des institutions. Alors que les plaintes continuent d'affluer, il est essentiel que la justice soit rendue et que les victimes soient entendues. L'affaire soulève des questions sur la gestion des signalements dans le passé et sur l'évolution des pratiques judiciaires.
