La conseillère de l'Économie, des Finances et porte-parole de la Junta d'Andalousie, Carolina España, a récemment abordé des enjeux cruciaux lors d'une interview. Cette rencontre a eu lieu en marge du Congrès Entreprenuerial Ibero-américain à Séville. Les discussions portent sur des sujets qui touchent directement la vie quotidienne des Andalous.
La question de la financiation autonome est primordiale. L'Andalousie est considérée comme une communauté infrafinancée, recevant moins que la moyenne des autres communautés autonomes. Chaque année, un manque de 1.522 millions d'euros est constaté, ce qui impacte directement les services publics.
De plus, le gouvernement doit à l'Andalousie 1.540 millions d'euros jusqu'à mai de cette année, en raison d'une non-actualisation des livraisons à compte. Cette situation soulève des questions sur la gestion des ressources et l'équité dans la distribution des fonds.
La non-actualisation des livraisons à compte pose des problèmes de liquidité pour certaines communautés autonomes. Bien que l'Andalousie ne soit pas directement affectée grâce à sa solidité financière, la situation reste préoccupante. La conseillère souligne que cette rétention de ressources est une injustice.
Montero, en tant que ministre, est accusée de créer des tensions financières en ne respectant pas les obligations de financement. Les conséquences sont visibles, et certaines régions doivent prioriser leurs paiements, ce qui complique leur gestion budgétaire.
Concernant la condonation de dette, la conseillère a clairement indiqué qu'elle ne soutiendra pas les propositions de Montero. La condonation est perçue comme une trappe, et elle met en avant que les Andalous devront finalement payer cette dette sous une autre forme.
Elle affirme que tout éventuel économie d'intérêts ne pourra pas être utilisée pour améliorer les services publics, ce qui soulève des inquiétudes quant à l'avenir de l'Andalousie et de ses finances.
Le récent apagón en Andalousie a mis en lumière des problèmes d'infrastructure. La conseillère insiste sur le fait que le gouvernement doit investir davantage dans les infrastructures électriques, qui sont 40% inférieures à la moyenne nationale. Cela a des répercussions sur la fiabilité du réseau électrique.
Elle souligne également que le manque d'investissement dans le réseau ferroviaire contribue aux retards fréquents des trains, ce qui affecte la mobilité des citoyens. Ces défis doivent être abordés lors de la Conférence des Présidents.
La politique de logement est un autre sujet brûlant. La conseillère affirme que la loi nationale sur le logement est trop interventionniste et a entraîné une hausse des prix. L'Andalousie propose un modèle alternatif, axé sur la construction de logements sociaux.
Des mesures ont été mises en place pour faciliter l'accès à des terrains disponibles et pour réduire les impôts sur les transactions immobilières. Cela vise à rendre le marché du logement plus accessible, notamment pour les logements de seconde main.
En conclusion, Carolina España met en avant des enjeux fondamentaux pour l'Andalousie, notamment la financiation, la gestion de la dette, et les infrastructures. Elle reste convaincue que des solutions doivent être trouvées pour améliorer la situation des Andalous, tout en respectant les règles fiscales en vigueur.