Miah Carter, une influenceuse de 21 ans, partage son expérience d'abus en ligne sur les réseaux sociaux. Avec 3,3 millions de followers sur TikTok, elle fait face à un flot constant de commentaires malveillants. Malgré son succès, elle décrit sa réalité comme un véritable cauchemar émotionnel.
Les commentaires sous les publications de Miah incluent des messages encourageant des pensées suicidaires. Elle explique que, dès le début de sa carrière sur les réseaux sociaux, la haine a suivi sa croissance rapide de followers. Cela a eu un impact significatif sur sa santé mentale.
Miah a appris à ignorer les commentaires négatifs, mais cela n'efface pas l'impact émotionnel. Elle souligne que le soutien et la compréhension sont essentiels pour celles qui subissent des abus en ligne.
Ofcom, l'autorité de régulation, a récemment publié des directives pour améliorer la sécurité des femmes et des filles en ligne. Dame Melanie Dawes, la directrice générale, affirme que ces lignes directrices constituent un plan d'action pour les entreprises technologiques.
Les recommandations incluent des mesures pour lutter contre la misogynie et l'abus d'images intimes. Ofcom souhaite que les plateformes adoptent ces mesures de manière volontaire, créant ainsi un environnement plus sûr pour tous.
Harriet Maynard, une autre créatrice de contenu, a également fait face à des commentaires abusifs. Même avec une audience majoritairement féminine, elle reçoit souvent des messages négatifs lorsqu'une de ses vidéos devient virale. Elle souligne que ces vagues d'abus peuvent être dévastatrices.
Elle compare la situation à un environnement de travail où des ressources comme le service des ressources humaines sont absentes pour gérer le harcèlement en ligne. Cela rend la lutte contre ces abus encore plus difficile.
Nicole Jacobs, commissaire pour les abus domestiques, se réjouit des nouvelles directives d'Ofcom. Elle insiste sur la nécessité pour les entreprises technologiques d'agir et de ne pas laisser les plateformes devenir des armes pour nuire aux victimes.
Professeur Clare McGlynn met en garde contre le fait que ces directives, sans force légale, pourraient ne pas entraîner de changements significatifs. Elle appelle à une réglementation stricte et à des conséquences pour les comportements nuisibles.
Miah et d'autres créateurs de contenu espèrent que les nouvelles directives d'Ofcom entraîneront un changement réel. Les entreprises doivent être tenues responsables des abus en ligne. Il est essentiel d'améliorer la sécurité des femmes sur les plateformes numériques, afin de garantir un espace en ligne plus sain et respectueux.