Un responsable senior de Hamas a déclaré à la BBC que le groupe armé palestinien rejetait la dernière proposition des États-Unis pour un cessez-le-feu à Gaza. Cette annonce survient après que la Maison Blanche a indiqué qu'Israël avait "validé" le plan de l'envoyé américain, Steve Witkoff, et attendait une réponse formelle de Hamas.
Selon les médias israéliens, le plan stipule que Hamas doit remettre 10 otages vivants et les corps de 18 otages décédés en deux phases. En échange, un cessez-le-feu de 60 jours serait instauré, accompagné de la libération de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Cependant, le responsable de Hamas a souligné que cette proposition ne répondait pas aux demandes fondamentales, notamment la fin des hostilités.
Le gouvernement israélien n'a pas encore commenté cette situation. Néanmoins, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé aux familles des otages qu'il acceptait le plan de Witkoff. Cela montre une volonté de négocier, même si les tensions demeurent élevées.
Israël a imposé un blocus total sur Gaza et a relancé son offensive militaire contre Hamas le 18 mars, suite à l'effondrement d'un cessez-le-feu de deux mois. L'objectif déclaré est de faire pression sur Hamas pour qu'il libère les 58 otages qu'il détient encore, dont au moins 20 sont supposés vivants.
Depuis le début de l'offensive, près de 4 000 personnes auraient été tuées à Gaza, selon le ministère de la santé géré par Hamas. La situation humanitaire est critique, avec plus de 600 000 personnes déplacées à cause des opérations militaires israéliennes.
Lors d'une conférence de presse à Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que le plan de cessez-le-feu avait été soumis à Hamas. Israël a soutenu cette proposition avant qu'elle ne soit envoyée. Elle a exprimé l'espoir d'un cessez-le-feu pour permettre le retour des otages.
Cependant, un responsable de Hamas a déclaré que l'accord contredisait les discussions antérieures. Il a insisté sur l'absence de garanties concernant un cessez-le-feu permanent, ce qui complique encore davantage les négociations.
Netanyahu a indiqué aux familles des otages qu'Israël ne quitterait pas Gaza tant que tous les otages ne seraient pas libérés. Il a également précisé que la guerre ne prendrait fin que lorsque Hamas serait désarmé ou détruit. Cela montre une position ferme de la part d'Israël face à la situation.
Hamas, de son côté, a affirmé qu'il était prêt à libérer tous les otages en échange d'une cessation complète des hostilités et d'un retrait israélien de Gaza. Cette dynamique souligne la complexité des négociations en cours.
La situation à Gaza reste très tendue, avec des pertes humaines considérables et des négociations difficiles. La proposition de cessez-le-feu des États-Unis, bien qu'acceptée par Israël, a été rejetée par Hamas. Les deux parties continuent de se battre pour leurs intérêts, rendant la paix encore plus incertaine.