Le 4 mars 2024, le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, au Caire. Cette réunion a pour but de discuter des défis auxquels fait face la bande de Gaza. Les dirigeants arabes cherchent à élaborer un projet alternatif à celui proposé par le président américain Donald Trump.
Les discussions portent sur un plan visant à contrecarrer les intentions de déplacement de la population de Gaza, exprimées par le Hamas. Ce dernier a insisté sur la nécessité de préserver les droits des Palestiniens face aux pressions internationales. Le plan de Trump, qui prévoit une prise de contrôle américaine de Gaza, a été largement critiqué.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a soutenu ce plan en affirmant qu'il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir. Cela a suscité de vives réactions parmi les dirigeants arabes, qui souhaitent garantir la sécurité et la stabilité de la région.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a présenté un plan de 53 milliards de dollars pour reconstruire Gaza. Ce plan s'étale sur cinq ans et inclut la création d'un fonds supervisé au niveau international. La première phase se concentre sur le déblaiement des débris et la fourniture de logements temporaires pour plus de 1,5 million de personnes.
Les phases suivantes visent à établir des infrastructures essentielles, ainsi qu'un port commercial et un aéroport. Ce projet ambitieux prévoit également un retour de l'Autorité palestinienne à Gaza, sous une possible surveillance internationale.
Lors du sommet, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé que l'ONU soutient fermement le plan égyptien. Mahmoud Abbas a également déclaré son intention de tenir des élections présidentielles et législatives dans l'année à venir. Il a souligné que l'Autorité palestinienne reprendra ses responsabilités à Gaza selon le cadre proposé.
Cette réunion a été marquée par des discours qui ont ensuite été suivis d'une discussion à huis clos pour finaliser la déclaration finale, renforçant l'importance de l'unité arabe face à la crise.
Ahmad al-Chareh a participé pour la première fois à un sommet arabe après avoir évincé Bachar al-Assad. Sa présence souligne un tournant dans les relations syriennes au sein de la Ligue arabe. En revanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, était absent, ce qui a soulevé des questions sur l'engagement de l'Arabie saoudite dans ce processus.
Le plan de Trump, qui avait suscité des controverses, a été rejeté par l'Égypte et la Jordanie. Les dirigeants présents au sommet cherchent à établir une alternative viable pour l'avenir de Gaza.
Le sommet au Caire représente un moment crucial pour l'avenir de Gaza et des Palestiniens. Les dirigeants arabes s'efforcent de trouver des solutions durables face aux défis actuels. Alors que le plan égyptien de reconstruction se dessine, l'unité arabe et le soutien international seront essentiels pour avancer vers une paix durable.