Alors que la Franja de Gaza est sous tension, Israël et la Maison Blanche attendent avec impatience la réponse de Hamas concernant la nouvelle proposition de haut le feu soumise par l'envoyé spécial du président américain, Donald Trump, Steve Witkoff. Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accepté ce document qui prévoit au moins 60 jours de calme.
Cette proposition ne l'oblige pas à s'engager sur une trêve définitive, malgré le retour de 28 otages, dont 10 vivants, sur un total de 58 captifs depuis l'attaque du 7 octobre 2023. La situation est donc tendue, et la balle est dans le camp de Doha, où se trouve le leadership de Hamas.
Dans un communiqué diffusé, Hamas a indiqué qu'il consulte toutes les factions palestiniennes concernant la proposition de Witkoff. Le groupe a précisé qu'il examine le document "de manière responsable", mais a également signalé un désaccord depuis jeudi, ce qui laisse présager un possible rejet.
Un haut responsable de Hamas a déclaré à la BBC que la proposition ne répond pas à leurs principales demandes, notamment en ce qui concerne la trêve définitive. Le dirigeant islamiste Bassem Naim a ajouté que la proposition ne garantit pas la fin de la guerre ni l'envoi d'aide humanitaire suffisante.
Le texte de Witkoff, qui contient 13 clauses, place Hamas dans une position délicate. En refusant le haut le feu, le groupe pourrait être accusé de ne pas vouloir mettre fin aux souffrances des habitants de Gaza, épuisés par les attaques israéliennes.
En acceptant la proposition, Hamas risquerait de renoncer à la libération de 125 prisonniers palestiniens et à d'autres détenus. Cela pourrait également provoquer la colère de l'Administration Trump, avec qui ils entretiennent un canal de communication direct.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réagi aux doutes de Hamas. Il a déclaré que les "assassins de Hamas" devaient choisir d'accepter les termes de l'accord Witkoff pour la libération des otages ou faire face à la destruction. En Israël, la majorité des citoyens soutiennent la fin de la guerre pour obtenir le retour immédiat des otages.
Netanyahu pourrait donc embrasser la proposition de Witkoff, car elle garantit le retour d'une partie des otages sans qu'il ait à déclarer la fin de l'offensive. Cela maintiendrait Hamas affaibli mais toujours armé.
En attendant la réponse de Hamas, l'armée israélienne a intensifié ses opérations, notamment dans le nord de Gaza. Le porte-parole militaire israélien a mis en garde contre les "activités de groupes terroristes" et a demandé l'évacuation immédiate de plusieurs quartiers.
Le ministère de la Santé contrôlé par Hamas a rapporté que 72 personnes sont mortes lors des derniers bombardements israéliens. Parallèlement, un porte-parole de l'ONU a déclaré que Gaza est "le lieu avec le plus de faim", soulignant que l'aide humanitaire est insuffisante.
La situation à Gaza reste critique, avec des enjeux complexes pour toutes les parties impliquées. La réponse de Hamas à la proposition de Witkoff sera déterminante pour l'avenir immédiat de la région. Les tensions persistent, et la nécessité d'une solution durable est plus pressante que jamais.