
Le 21 février 2025, des familles d’harkis se sont réunies à Rivesaltes, dans l’ancien camp Joffre. Elles ont cherché des réponses concernant les lieux d’inhumation de plusieurs dizaines de corps, notamment ceux d’enfants. Ce rassemblement a mis en lumière un combat pour la mémoire.
Les familles ont rencontré des responsables de l’État pour discuter des sépultures de harkis décédés. Près de 22 000 harkis ont transité par le camp Joffre entre 1962 et 1965. Parmi eux, au moins 146 personnes, dont 101 enfants, ont perdu la vie.
La préfecture a indiqué que la réunion concernait une soixantaine de personnes ayant été inhumées dans deux cimetières de Perpignan. La majorité des restes se trouvent dans le cimetière de l’Ouest, où la mairie s’est engagée à préserver l’espace et à matérialiser les tombes.
Actuellement, une trentaine de dépouilles au cimetière de l’Ouest n’ont pas de tombes individuelles identifiées. En revanche, les restes d'autres personnes inhumées au Vernet ont été transférés dans un ossuaire collectif dans les années 70. Les autorités envisagent d'ouvrir cet ossuaire pour vérifier l'identité des restes.
Cette démarche pourrait s'avérer complexe, car il existe un risque que les restes recherchés soient mélangés à d’autres, rendant leur identification difficile.
Dalila Khémaissia, présente à la réunion, a exprimé sa déception. Elle recherche son père, décédé à Rivesaltes en 1964, et a déclaré : « Il a disparu ». Sa fille Myriam a promis de continuer à se battre pour obtenir des réponses.
Des avancées ont été faites, comme la datation carbone qui a révélé que des ossements retrouvés appartiennent à au moins 52 harkis décédés dans le camp. Cependant, les familles ont été choquées d'apprendre que des dépouilles avaient été déplacées en 1986.
À l'automne 2024, des tombes ont été découvertes sur le site de l’ancien camp, mais elles étaient vides. Les familles ont ensuite appris que des caisses contenant des milliers d’ossements avaient été retrouvées dans le cimetière communal de Rivesaltes. Cette situation soulève de nombreuses questions sur le sort des dépouilles et la mémoire des harkis.
La quête de vérité et de mémoire des familles d’harkis continue. Elles espèrent des réponses sur les sépultures de leurs proches et souhaitent que leur histoire ne soit pas oubliée. Ce combat pour la mémoire est essentiel pour honorer les victimes et leur rendre hommage.