Paris, le 3 février. Le Haut-commissaire travaillera avec la ministre des Familles, Catherine Vautrin. Ce poste a été officiellement créé, comme annoncé par le président de la République, Emmanuel Macron. Cette initiative répond aux inquiétudes des associations concernant l'absence d'un ministère spécifiquement dédié à l'enfance.
Le Haut-commissaire, dont la nomination sera faite en Conseil des ministres, est placé auprès de la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Selon l’arrêté, il aura pour mission de définir, de coordonner et de promouvoir les politiques en matière d’enfance, notamment en ce qui concerne la protection de l’enfance, la santé de l’enfant et le soutien à la parentalité.
Le Haut-commissaire est également chargé de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques pour les professionnels de l'enfance. Il doit organiser la concertation avec les acteurs du secteur et coordonner la politique de l’enfance à un niveau interministériel.
Cette création intervient après des critiques concernant l’absence d’un ministre spécifiquement dédié à l’enfance dans le gouvernement précédent. Les associations et l’Unicef avaient exprimé des préoccupations sur l’urgence de protéger les plus jeunes.
Emmanuel Macron avait promis la création de ce haut-commissariat en janvier, affirmant que « la protection des plus jeunes » était au cœur de son engagement. Cependant, certains acteurs de terrain craignent que le Haut-commissaire n’ait pas les pouvoirs d’un ministre de plein exercice.
Plusieurs noms circulent pour occuper ce poste, dont l'ancienne ministre déléguée chargée de l’Enfance, Sarah El Haïry, et la députée Perrine Goulet. Ces noms suscitent des attentes quant à l'avenir de la politique en faveur de l’enfance.
En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. De plus, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, selon le collectif La Dynamique pour les Droits de l’Enfant. Ces chiffres soulignent l'importance d'une action efficace et coordonnée pour protéger les plus vulnérables.
Les défis sont nombreux, et la création d'un Haut-commissaire à l’Enfance pourrait apporter une réponse à ces problématiques. Toutefois, il reste à voir comment ce nouveau poste sera mis en œuvre et les résultats qu'il pourra produire.
La création du Haut-commissaire à l’Enfance marque une étape importante dans la politique de protection de l’enfance en France. Avec des enjeux critiques à relever, il est essentiel que ce poste soit doté des ressources et des pouvoirs nécessaires pour agir efficacement. L'avenir des politiques en faveur de l’enfance dépendra des décisions qui seront prises dans les mois à venir.