Les vacances d'été sont une période cruciale pour les opérations de sécurité routière gérées par la Direction Générale de la Circulation (DGT). Pendant cette période, le rôle des patrouilles aériennes est essentiel pour assurer la sécurité sur les routes. Actuellement, une licitation pour ces services est en cours, en raison de l'échéance imminente et du manque d'entreprises candidates.
La licitation, d'un montant de plus de 51 millions d'euros, vise à fournir des services de pilotage, de maintenance et de réparation pour une flotte de onze hélicoptères. Publiée en avril, elle doit entrer en vigueur le 1er septembre, mais la situation est jugée "délicate" par le syndicat CCOO, car aucun contrat n'est encore attribué.
Malgré cette incertitude, la DGT rassure sur le fait qu'il y aura un contrôle sur les routes durant cette période. Même si la licitation prend du retard, des mesures seront mises en place pour garantir la sécurité.
Actuellement, l'Unité des Moyens Aériens (UMA) de la DGT gère une flotte de 12 aéronefs pour assurer des patrouilles dans plusieurs villes espagnoles. Ces aéronefs sont équipés de systèmes de captation d'image tels que Pegasus. Cependant, l'ancienneté des équipements et les exigences croissantes nécessitent un nouveau modèle de gestion pour maintenir un service intégral.
La DGT souligne que sans un contrat valide, les hélicoptères ne pourront pas intervenir, ce qui pourrait entraîner une suspension des services. La situation est d'autant plus préoccupante en raison de la pénurie de pilotes et de ressources.
La DGT fait face à une pénurie de personnel dans les services de pilotage et de maintenance. Le syndicat CCOO signale que la moitié des postes de pilotes et de mécaniciens sont vacants. Les conditions de travail peu attrayantes, avec des horaires exigeants, aggravent cette situation. Fernando García, secrétaire général de la FSC-CCOO, dénonce le manque d'attractivité des postes disponibles.
Cette crise de personnel est exacerbée par la fuite des talents vers d'autres pays, où les conditions de travail sont meilleures. Les entreprises de services d'urgence peinent à attirer de nouveaux professionnels, ce qui maintient le secteur dans une situation précaire.
Les conditions de travail des pilotes et des techniciens sont souvent jugées inacceptables. Le Syndicat Libre de Travailleurs Aériens (SLTA) souligne l'absence de conciliation familiale et les horaires irréguliers qui compliquent la vie des employés. Enrique Durán, coordinateur du SLTA, évoque un manque de perspective d'avenir, ce qui pousse les travailleurs à envisager d'autres options.
Ce contexte a conduit à des grèves dans le secteur des services d'urgence. Deux entreprises, Avincis Aviation et Pegasus Aviation, sont actuellement en grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Ces mouvements de protestation soulignent l'urgence de réformer le secteur pour attirer et retenir les talents.
En résumé, la DGT fait face à des défis majeurs concernant la sécurité aérienne et les opérations de sécurité routière. La pénurie de pilotes et les mauvaises conditions de travail sont des problèmes critiques. Il est essentiel que des solutions soient trouvées rapidement pour garantir la sécurité sur les routes, surtout durant la période estivale.