Récemment, plus de 750 koalas ont été abattus en Australie, une décision controversée suite à un incendie ayant ravagé 2 000 ha du parc national de Budj Bim. La Première ministre de l’État a justifié l'utilisation de tireurs d’élite en hélicoptère pour soulager les koalas en grande détresse, incapables de se nourrir. Cependant, cette méthode soulève de nombreuses critiques.
Les autorités affirment que seuls les koalas affamés et blessés ont été ciblés. Pourtant, Jess Robertson, présidente de Koala Alliance, conteste cette affirmation, arguant qu'il est impossible de déterminer l'état de santé d'un koala depuis un hélicoptère. Elle décrit cette situation comme une tragédie écologique et culturelle, dénonçant le massacre continu malgré la médiatisation.
En Australie, l'abattage d'animaux sauvages par voie aérienne est strictement encadré. Il est autorisé dans le cadre d'opérations d'urgence après des incendies, comme c'est le cas dans l'État de Victoria. Ce type d'abattage peut également être mis en œuvre pour contrôler les espèces invasives ou dans le cadre de plans de gestion de la faune.
Fin 2023, le gouvernement australien a déjà permis l'abattage de brumbies, des chevaux sauvages en Nouvelle-Galles du Sud, pour réduire leur population. Cette mesure vise à limiter les effets néfastes sur les écosystèmes locaux, impactés par la surpopulation de ces animaux.
Les États-Unis ont également adopté des pratiques similaires, autorisant la chasse par hélicoptère pour réguler les populations de sangliers au Texas. En Alaska, un programme a permis l'élimination de loups et d'ours pour protéger les caribous. Ces décisions sont souvent critiquées par les associations de défense des animaux, qui soulignent l'absence de preuves scientifiques justifiant ces méthodes.
Tiana Pirtle, responsable de la lutte contre les espèces envahissantes en Tasmanie, a défendu l'utilisation de la chasse aérienne, affirmant qu'elle permet d'éliminer rapidement un grand nombre de cerfs. Cependant, cette approche soulève des questions éthiques importantes.
La chasse en hélicoptère, bien qu'efficace, soulève de nombreuses questions éthiques. La députée Georgie Purcell s’inquiète du sort des bébés koalas si leur mère est tuée. Elle souligne qu'aucun effort n'est fait pour vérifier la présence de petits dans la poche des koalas abattus.
De plus, les carcasses laissées à l'abandon posent un risque sanitaire, surtout si elles contaminent les cours d'eau. Les témoignages d'animaux retrouvés vivants après des tirs soulèvent également des préoccupations quant à la souffrance animale. Malgré ces critiques, certains responsables politiques estiment que cette méthode reste la plus humaine.
En somme, l'abattage aérien des koalas et d'autres animaux en Australie et ailleurs suscite un débat intense. Les enjeux de préservation de la biodiversité et de bien-être animal se heurtent à des méthodes controversées. Alors que certaines autorités défendent ces pratiques, de nombreux défenseurs des animaux continuent de s'opposer à ces décisions, plaidant pour des alternatives plus humaines.