Malgré des conditions météorologiques difficiles, la rave-party de Castanet a attiré jusqu'à 900 personnes. Cette fête, qui s'est tenue entre le 25 et le 29 octobre, a eu lieu sur un site éolien reculé de l'Hérault. Les organisateurs se sont retrouvés face à la justice, avec des amendes à la clé.
Trois hommes ont été condamnés mardi à Béziers. L'un d'eux a reconnu les faits et a écopé d'une amende de 1 200 euros. Un second homme, qui a nié son implication, a également reçu une amende de 1 200 euros. Il avait déjà été condamné en 2020 pour des faits similaires. Le troisième prévenu a été sanctionné d'une amende de 800 euros.
Les condamnés devront également indemniser les parties civiles. Ils doivent verser 21 897 euros à EDF Renouvelables France, en raison de la perte d'exploitation des éoliennes. De plus, 20 512 euros seront versés à l'État pour couvrir les coûts de la gendarmerie mobilisée pour assurer la sécurité durant l'événement.
Le tribunal a décidé de confisquer plusieurs équipements liés à la fête. Cela inclut des enceintes, des platines, des câbles d'alimentation, un générateur et un véhicule utilitaire. Les organisateurs ont été reconnus coupables d'« organisation sans déclaration préalable d’un rassemblement festif à caractère musical dans un espace non aménagé ».
Les préfets de plusieurs départements, dont l'Hérault et la Haute-Marne, intensifient la répression des rave-parties. Ils interdisent pour un an les rassemblements festifs non autorisés. De plus, une proposition de loi a été déposée pour renforcer les sanctions, prévoyant jusqu'à six mois d'emprisonnement pour ceux qui organisent des rave-parties illicites.
En avril, plus de 20 000 personnes ont manifesté à travers la France pour défendre les free parties. Elles revendiquent leur droit fondamental à faire la fête, face à une législation de plus en plus stricte. Cette mobilisation montre l'importance de ces événements dans la culture festive actuelle.
La rave-party de Castanet illustre les tensions entre la culture festive et les autorités. Les sanctions infligées aux organisateurs reflètent un cadre juridique de plus en plus sévère. Alors que les manifestations pour les free parties se multiplient, le débat sur la légitimité de ces événements demeure ouvert.