Liban : La plupart des sites militaires du Hezbollah dans le sud auraient été cédés à l’armée

Accord de cessez-le-feu au Liban

Un accord de cessez-le-feu, conclu fin novembre, a mis fin à plus d'un an d'hostilités. Ces conflits ont inclus deux mois de guerre ouverte entre Israël et le mouvement libanais. Cet accord a entraîné plus d’un million de déplacés et a dévasté des régions entières du pays.

Selon une source proche du mouvement pro-iranien, la plupart des sites militaires du Hezbollah dans le sud du Liban sont désormais sous le contrôle de l’armée libanaise. L'accord stipule que seuls les Casques bleus de l'ONU et l’armée libanaise peuvent être déployés dans cette région.

Retrait du Hezbollah

Le Hezbollah, affaibli par la guerre, doit se retirer au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière israélienne. De plus, il doit démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud. Sur les 265 positions militaires identifiées au sud du Litani, environ 190 ont été cédées à l’armée libanaise.

Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes après la guerre civile de 1990, au nom de la résistance contre Israël. Ce contexte souligne la complexité de la situation politique et militaire au Liban.

Appel à un État souverain

Lors de la commémoration du début de la guerre civile, le président libanais Joseph Aoun a plaidé pour un État fort et souverain. Il a affirmé que seul l'État, avec son armée et ses forces de sécurité, peut protéger le Liban.

Il a ajouté que tout port d’armes non placé sous l’autorité de l’État mettrait en péril les intérêts du pays. Ce discours souligne l'importance d'un dialogue national pour résoudre les questions de désarmement.

Pression internationale et désarmement

Une émissaire américaine, en visite à Beyrouth, a exhorté les autorités libanaises à accélérer le démantèlement du Hezbollah. Elle a insisté sur la nécessité de mettre fin aux hostilités, y compris le désarmement de toutes les milices.

Le président libanais a déclaré que la question du Hezbollah devait être résolue par le dialogue, reconnaissant que le Hezbollah est une composante libanaise. Cette approche vise à stabiliser le pays tout en respectant ses réalités politiques.

Conflit et conséquences

Le conflit a éclaté à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, entraînant le Hezbollah à ouvrir un front contre Israël. Cette escalade a conduit à une guerre ouverte en septembre 2024, avec des bombardements israéliens intensifiés au Liban.

La guerre a causé plus de 4 000 morts et a décimé la direction du Hezbollah. Israël a maintenu sa présence militaire dans ce qu'il considère comme des points stratégiques le long de la frontière, menant régulièrement des frappes visant des infrastructures du Hezbollah.

Conclusion

En somme, l'accord de cessez-le-feu et le retrait du Hezbollah marquent une étape importante dans le processus de paix au Liban. Toutefois, la situation demeure fragile et nécessite un engagement continu pour assurer la stabilité et la sécurité du pays.