« Dix ans à l’étranger et c’est dans un cercueil qu’il revient » : En Tunisie, émotion lors des funérailles d’Hichem Miraoui
Tragédie d'Hichem Miraoui
La famille d'Hichem Miraoui pleure la perte de cet homme de 46 ans, tué en France dans un acte de violence raciste. Monia, sa sœur aînée, décrit leur douleur : « Nous vivons un vrai cauchemar ». Hichem a été inhumé dans sa ville natale de Kairouan, laissant derrière lui une famille dévastée.
Les circonstances de l'assassinat
Le 31 mai, à Puget-sur-Argens, un homme de 53 ans a abattu Hichem de cinq balles, blessant également un voisin turc. Avant et après son acte, il a diffusé des vidéos racistes sur les réseaux sociaux. Monia s'insurge : « Qui peut supporter une telle douleur ! ».
Dans leur maison familiale, le cercueil d'Hichem a été accueilli par des cris de douleur. Sa mère, âgée de 75 ans, se balance en se tenant le visage entre les mains, tandis que ses six sœurs et deux frères pleurent sa perte.
Le parcours d'Hichem Miraoui
Hichem avait quitté clandestinement la Tunisie pour l'Italie avant de s'installer en France après la révolution de 2011. Sa sœur explique qu'il espérait une vie meilleure. En 2015, il était brièvement revenu en Tunisie, mais avait ensuite regagné l'Europe clandestinement.
Il allait enfin obtenir sa carte de séjour en juillet et espérait revenir en Tunisie pour revoir sa mère après dix ans d'absence. Malheureusement, son rêve a été interrompu par une violence insensée.
Un homme apprécié
Coiffeur depuis sept ans, Hichem était décrit comme un homme très gentil par son employeur, Wahbi Haj Kamel. Après son assassinat, il confie : « Nous n’avons plus le moral, nous avons l’impression de ne pas avoir de valeur en France ». Hichem avait déménagé récemment dans une résidence où son voisin était connu pour sa haine envers les Arabes.
Malgré cela, Hichem avait tenté de répondre à la haine par un acte de générosité en offrant un plat de couscous à son voisin. Cela montre la profondeur de son caractère et son désir de paix.
Appel à la justice
Adel, le frère d'Hichem, exige que son assassin reçoive « la peine la plus sévère ». L'avocat de la famille, Sefen Guez Guez, se réjouit que le parquet antiterroriste ait été saisi. Cependant, il souhaite examiner la responsabilité collective de l'entourage de l'agresseur.
Romdhane Ben Amor, responsable de l'ONG FTDES, souligne que Hichem est victime d'un discours de haine. Il appelle à la justice et refuse que de tels discours soient adoptés contre les migrants en Tunisie.
Conclusion
La tragédie d'Hichem Miraoui met en lumière les dangers du racisme et de la violence. Sa famille, dévastée, appelle à la justice et à une réflexion sur la haine qui conduit à de tels actes. Hichem restera dans les mémoires comme un homme de paix, victime d'une cruauté insensée.
