Les fans de hockey canadiens se rendent aux États-Unis avec des sentiments partagés pour soutenir leurs équipes de la LNH. Mark Jarry a réduit ses dépenses en biens américains et a arrêté ses voyages réguliers au sud de la frontière. Cela a changé lorsque ses Canadiens de Montréal ont atteint les playoffs de la LNH.
Après l'élection de Donald Trump, Jarry a ressenti une certaine gêne à voyager aux États-Unis. Cependant, la passion pour son équipe l'a poussé à faire le voyage à Washington pour le premier match de la série contre les Capitals. "À un certain point, le cœur l'emporte sur la raison", a-t-il déclaré.
Montreal est l'une des cinq équipes canadiennes en compétition cette saison. Jarry et son ami Gabriel Borduas suivent les Canadiens comme un rituel pendant les playoffs, malgré les tensions politiques.
Les deux amis ont hésité avant de réserver leurs vols. "Il y a un peu de culpabilité, car nous voulons rester unis au Canada", a expliqué Jarry. Ils ne soutiennent pas le gouvernement américain, mais apprécient les citoyens.
Les tensions ont même conduit à des sifflets lors de "O Canada" dans certains matchs, mais cela n'a pas empêché les fans de voyager pour soutenir leurs équipes.
Malgré les inquiétudes concernant les douanes, Jarry et Borduas ont eu une entrée sans problème aux États-Unis. "Ils nous ont même souhaité un bon match", a ajouté Jarry. Les Canadiens ont reçu un accueil chaleureux à Washington, bien qu'ils se soient distingués avec leurs maillots.
Certains fans, comme Alicia, ont déclaré qu'ils ne voyageraient pas aux États-Unis sauf pour soutenir leur équipe. "Le hockey est un moyen de rassembler les gens", a-t-elle souligné. D'autres, comme Reynald Couillard, ont des opinions plus légères sur la situation politique.
Pour eux, le plaisir de voir un match l'emporte sur les préoccupations politiques. "Je n'en ai rien à faire", a-t-il dit, affirmant qu'il voyagerait partout où il s'amuse.
Les fans des Oilers, comme Sam Chiarello, ont également peu hésité à se rendre aux États-Unis. "Je ne me souciais vraiment pas", a-t-il partagé. D'autres, comme Jessalyn Brickner, ont combiné un voyage familial à Disneyland avec le calendrier des playoffs des Oilers.
Les préoccupations financières étaient plus présentes, notamment le taux de change du dollar canadien. Brickner a déclaré que cela ne l'inquiétait pas trop, à part les fluctuations monétaires.
La rhétorique de Trump sur le Canada comme 51e État a créé des confusions, même pour certaines entreprises. Colin Hunt, du Red Bear Brewing Company, a noté que leur bière "51st State IPA" a suscité des questions de la part des Canadiens. "Nous étions tous un peu confus", a-t-il avoué.
Malgré les tensions, les ventes de cette bière ont augmenté depuis que Trump a été réélu. Cela montre que le sport et la politique peuvent parfois se croiser de manière inattendue.
Les fans de hockey canadiens continuent de soutenir leurs équipes, même face à des tensions politiques. Leurs voyages aux États-Unis témoignent de la passion qui les unit. Comme l'a dit un fan, "le hockey est un excellent moyen de rassembler les gens", et cela reste vrai malgré les défis actuels.