Vox a rompu avec le PP pour plusieurs raisons stratégiques. Ce choix a été motivé par la volonté de ne pas être associé à des idées qu'il rejette. Bien que cela puisse sembler bénéfique à court terme, cela pourrait nuire à long terme.
Abascal a clairement scénarisé sa rupture avec Feijóo, cherchant à le lier à Sánchez. En agissant ainsi, il renforce son positionnement politique, tout en réduisant les arguments de Feijóo pour critiquer Sánchez sur des questions de budget.
Cette décision a également pour effet de resserrer l'étau sur Feijóo, lui retirant des munitions. Ainsi, Feijóo se trouve dans une position délicate pour exiger des actions de Sánchez sans avoir les moyens de les justifier.
En Italie, Meloni a été la seule leader à ne pas participer à des coalitions. En se distanciant du PP, Vox s'inscrit dans une dynamique anti-establishment, très marquée par un sentiment euro-sceptique. Abascal cible Bruxelles, accusée de promouvoir des "idéologies suicidaires".
Ce positionnement s'inscrit dans une tendance plus large en Europe, où divers mouvements politiques adoptent une posture similaire. Vox, à travers cette stratégie, cherche à s'affirmer comme un acteur majeur dans le paysage politique européen.
Le choix d'Abascal de rejoindre le groupe européen d'Orban soulève des questions. Ce rapprochement pourrait offrir des ressources financières pour soutenir ses initiatives. Cependant, il implique également des sacrifices significatifs.
En se positionnant aux côtés de leaders comme Orban, Vox doit naviguer dans des eaux troubles. Les valeurs démocratiques et le respect des droits fondamentaux sont souvent mis à l'épreuve dans ces alliances, ce qui complique la relation avec ses adversaires politiques.
En Espagne, la dynamique politique est complexe. Sánchez et ses alliés semblent instaurer un néocaudillisme, tandis que Vox s'oppose à cette tendance. Les partenaires de Sánchez, tels que Bildu et PNV, soutiennent également des politiques de fermeture des frontières.
Cette situation crée un paysage politique confus, où les enjeux migratoires et identitaires sont au cœur des débats. Les leaders régionaux revendiquent la "souveraineté" pour réguler ces politiques, renforçant ainsi leurs identités respectives.
En somme, la rupture de Vox avec le PP et le rapprochement avec Orban illustrent une réorientation stratégique. Ce mouvement s'inscrit dans un contexte européen plus large, où les tensions politiques et idéologiques se renforcent. L'avenir de Vox dépendra de sa capacité à naviguer dans ces défis tout en préservant son identité politique.