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Des décennies après sa mort, la famille rapatrie les restes d'un homme des Premières Nations à 1 200 km de chez lui

Publié le : 3 mai 2025

Introduction

Après des décennies de lutte, la famille de Percy Onabigon ramène ses restes à la Première Nation de Long Lake #58, dans le nord de l'Ontario. Percy a été enterré à plus de 1 200 kilomètres de sa communauté après avoir été emmené dans une école résidentielle sans le consentement de sa famille.

Le parcours de Percy Onabigon

Percy a été enlevé à sa communauté à l'âge de six ans et placé à l'école résidentielle indienne de St. Joseph à Thunder Bay. Par la suite, il a été transféré dans plusieurs hôpitaux en raison de son état de santé, étant épileptique et partiellement paralysé.

Sa famille n'a jamais été informée de son emplacement ou de son sort après son départ. Grâce aux recherches de sa nièce, Claire Onabigon, ils ont découvert qu'il reposait dans un cimetière à Woodstock, Ontario, où il était décédé à l'âge de 27 ans de la tuberculose.

La cérémonie d'exhumation

Le jeudi, jour du 59e anniversaire de sa mort, sept membres de la famille se sont rendus à Woodstock pour exhumer ses restes. Ils ont dû faire face à des défis financiers, demandant l'aide des gouvernements provincial et fédéral pour couvrir les coûts d'exhumation, estimés à 45 000 dollars.

La famille a finalement reçu le soutien du gouvernement de l'Ontario, qui a accepté de payer les frais. Ce soutien est perçu comme une reconnaissance de l'injustice subie par Percy et sa famille.

Un appel à la réconciliation

Les Onabigon ont également organisé une cérémonie pour honorer Percy, une occasion qu'ils n'ont pas pu célébrer à sa mort. Des membres de la communauté, y compris des chefs et des travailleurs de la santé mentale, étaient présents pour marquer ce moment important.

Claire Sault, cheffe de la Première Nation des Mississaugas de Credit, a reçu un médaillon des Onabigon pour avoir protégé les restes de Percy. Elle a souligné l'importance de cette histoire et a appelé à une prise de conscience plus large sur la situation des enfants autochtones au Canada.

Les préoccupations persistantes

Judy Desmoulin, cheffe de la Première Nation de Long Lake #58, a exprimé ses inquiétudes concernant la séparation continue des enfants des Premières Nations de leurs familles. Elle a déclaré que la situation actuelle prouve que des changements sont nécessaires pour protéger les enfants autochtones.

Anna Betty Achneepineskum, vice-cheffe de la Nishnawbe Aski Nation, a ajouté que des ressources adéquates sont essentielles pour éviter que les enfants ne soient retirés de leur foyer, que ce soit pour des raisons scolaires ou par le système de protection de l'enfance.

Conclusion

La lutte pour ramener Percy Onabigon chez lui symbolise bien plus qu'un simple retour. C'est un appel à la réconciliation et à la reconnaissance des injustices subies par les communautés autochtones. La famille espère que leur histoire encouragera d'autres à rechercher leurs proches disparus et à revendiquer leur droit à la dignité et à la mémoire.

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