Un homme a été filmé en train de donner de l'eau à des guépards dans le parc national de Kuno, en Inde, un acte qui a suscité une controverse sur les réseaux sociaux. Les autorités ont commencé une action disciplinaire contre ce travailleur forestier, qui a enfreint les règles établies concernant l'interaction avec ces grands félins.
Les guépards ont été déclarés éteints en Inde en 1952, devenant ainsi le seul grand mammifère à disparaître depuis l'indépendance du pays. En 2022, une initiative ambitieuse a permis leur réintroduction dans le parc national de Kuno. Cela vise à repopuler l'espèce après plus de 70 ans d'extinction.
Le parc a reçu 20 guépards en provenance d'Afrique du Sud et de Namibie entre 2022 et 2023. Cependant, cette réintroduction a été marquée par des défis, notamment la mort de huit guépards pour diverses raisons, suscitant des inquiétudes quant aux conditions de vie dans le parc.
Le dimanche, une vidéo montrant l'homme versant de l'eau dans une bassine pour les guépards a commencé à circuler. Selon les responsables, seuls les personnels autorisés peuvent s'approcher des guépards. Le manquement à cette règle a conduit à une enquête sur le comportement de l'homme.
Le directeur des forêts, Uttam Kumar Sharma, a souligné que des instructions claires existent pour éloigner les guépards des humains. Il a ajouté que, bien que certains membres du personnel puissent tenter d'attirer les guépards vers la forêt, cela doit être fait par des personnes formées.
Les villages situés à la frontière du parc ont connu des tensions, car les guépards s'aventurent dans leurs champs et attaquent le bétail. Des incidents, comme le lancement de pierres sur les guépards par des villageois, ont été rapportés pour tenter de protéger leurs biens. Les autorités travaillent à sensibiliser les habitants pour qu'ils s'adaptent à la présence des animaux.
Des solutions à long terme, telles que la création de points d'eau dans le parc, ont été suggérées afin de réduire les conflits entre les humains et les guépards. Cela permettrait de garantir que les guépards n'aient pas à s'éloigner pour trouver de l'eau pendant les chauds mois d'été.
Des experts ont exprimé des préoccupations sur le suivi des guépards et les soins vétérinaires fournis. Ils estiment que certaines des morts pourraient avoir été évitées avec une meilleure gestion. Le fonds de conservation des guépards basé en Namibie a également critiqué le manque de formation scientifique du personnel du parc.
Malgré ces critiques, les autorités du parc affirment qu'il y a actuellement 26 guépards, dont 17 vivent à l'état sauvage. Cette année, l'Inde devrait recevoir 20 guépards supplémentaires d'Afrique du Sud, ce qui pourrait renforcer l'effort de réintroduction.
Cette situation met en lumière les défis liés à la réintroduction des guépards en Inde. Bien que des progrès aient été réalisés, il est essentiel que les autorités assurent une gestion adéquate et prennent des mesures pour minimiser les conflits entre les humains et les animaux. La préservation de cette espèce emblématique dépendra de la capacité à équilibrer les besoins des guépards et des communautés locales.