Andrew Malkinson, un homme condamné à tort pour viol en 2004, a passé près de deux décennies derrière les barreaux. Aujourd'hui, son avocat a averti qu'il risque de perdre l'accès à un logement social en raison d'une compensation récemment reçue. Cette situation soulève des préoccupations quant aux conséquences des erreurs judiciaires sur la vie des victimes.
Après l'annulation de sa condamnation par la Cour d'appel, M. Malkinson a reçu un paiement initial. Cependant, son avocat, Toby Wilton, a souligné que ce montant n'est pas exempté de l'évaluation pour le soutien étatique. Cela pourrait entraîner la perte de son accès au logement social, un droit qu'il a longtemps attendu.
M. Wilton a critiqué le plafond de 1 million de livres sur les paiements de compensation, plaidant pour sa suppression. Il a déclaré que cette situation montre que les gouvernements successifs n'ont pas suffisamment réfléchi aux schémas de compensation pour les erreurs judiciaires.
Après avoir protesté son innocence pendant des années, M. Malkinson a vu sa condamnation annulée en 2023. La lutte pour obtenir une compensation du Ministère de la Justice a été longue et éprouvante. Ancien agent de sécurité à Salford, il a été victime de l'une des pires erreurs judiciaires de l'histoire légale britannique.
Suite à l'annonce de son paiement, M. Malkinson a exprimé un mélange de sentiments, déclarant qu'il "hésiterait à dire qu'il est reconnaissant", mais qu'il se sent soulagé que le Ministère de la Justice ait enfin agi pour le sortir de cette situation d'incertitude.
Le montant exact de la compensation n'a pas été divulgué, mais des sources rapportent qu'il devrait recevoir une somme significative à six chiffres en tant que paiement intérimaire. Ce soutien financier est crucial pour M. Malkinson, qui espère reconstruire sa vie après tant d'années d'injustice.
La situation d'Andrew Malkinson met en lumière les défis auxquels sont confrontés ceux qui ont été condamnés à tort. Alors qu'il reçoit enfin une compensation, il est confronté à des risques qui pourraient compromettre son accès à un logement social. Cette affaire souligne la nécessité d'une réforme dans le traitement des erreurs judiciaires et de leurs conséquences sur la vie des victimes.