Une association caritative a révélé que le NHS surtraite les hommes pour le cancer de la prostate. Environ 5 000 hommes par an reçoivent un traitement pour des cancers peu susceptibles de causer des dommages. Bien que la plupart des cas nécessitent un traitement, environ un homme sur quatre pourrait opter pour une surveillance régulière.
Les cancers de la prostate à croissance lente permettent aux hommes d'éviter les effets secondaires des traitements comme la chirurgie et la radiothérapie. Parmi les 56 000 diagnostics annuels au Royaume-Uni, environ 6 500 hommes choisissent cette option. Cependant, une analyse de Prostate Cancer UK a indiqué que 5 000 autres pourraient également en bénéficier.
L'Institut national de la santé et des soins d'excellence (NICE) a reconnu qu'il examinait ses directives, souvent considérées comme démodées.
NICE recommande que la surveillance par tests sanguins et IRM soit proposée aux cas à risque le plus faible. Environ 90% de ces patients ne montreront pas de signes de propagation du cancer dans les cinq ans. Des recherches suggèrent que cette surveillance pourrait être étendue à un groupe à risque légèrement supérieur.
Bien que de nombreux hôpitaux aient commencé à offrir cette option, 25% d'entre eux ne le font pas. En moyenne, 8% des hommes qui pourraient être surveillés reçoivent un traitement, représentant 5 000 cas par an.
Le choix des patients joue un rôle important. Les hommes se voient souvent proposer un traitement, même s'ils sont à risque faible. L'association a souligné que le NHS pourrait renforcer l'offre de surveillance, ce qui pourrait soutenir le dépistage du cancer de la prostate.
Un argument contre le dépistage est que le test sanguin de l'antigène spécifique de la prostate (PSA) est jugé peu fiable, entraînant des traitements inutiles. Amy Rylance de Prostate Cancer UK a déclaré que pour réduire les dommages causés par le cancer, il est essentiel de sauver des vies tout en évitant les traitements superflus.
Michael Lewis, 63 ans, a choisi la surveillance après son diagnostic de cancer de la prostate en 2020. Évalué à risque faible, il a préféré cette option. Quatre ans plus tard, les tests ont montré une aggravation, et il a dû subir une prostatectomie. Il a souligné l'importance de ce délai : "J'ai pu continuer ma vie quotidienne sans effets secondaires."
NICE a confirmé qu'il révisait ses directives sur le cancer de la prostate pour refléter les meilleures preuves disponibles et offrir les meilleurs résultats possibles aux patients.
Le surtraitement du cancer de la prostate est une préoccupation croissante. Avec des options de surveillance disponibles, il est crucial d'évaluer les directives et d'améliorer les choix pour les patients. Une meilleure compréhension et une mise à jour des protocoles pourraient avoir un impact significatif sur la prise en charge de cette maladie.