
Illies B., âgé de 28 ans, a été condamné à 8 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'Évry-Courcouronnes. Ce jugement fait suite à une série d'extorsions avec arme, ciblant des personnes homosexuelles à Paris en 2022. En première instance, il avait écopé d'une peine de 13 ans de prison.
Entre novembre et décembre 2022, Illies B. avait tendu des guets-apens à quatre victimes. Il se faisait passer pour un homme en quête d'un rapport homosexuel sur des sites de rencontre. Une fois le rendez-vous pris, il menait ses cibles dans une cave où il les agressait sous la menace d'un couteau.
En plus de l'usage de la violence, Illies B. proférait des insultes homophobes durant ses agressions. Ces attaques ont eu des conséquences psychologiques graves pour les victimes, rendant leur vie sociale très difficile.
Lors de sa garde à vue, Illies B. avait reconnu les faits, affirmant cibler les homosexuels pour leur supposée disponibilité à des rencontres d'un soir. Bien qu'il ait nié les insultes homophobes, il a finalement admis les avoir proférées lors du procès en appel.
Cette évolution dans son discours a été saluée par l'avocat de l'une des victimes, qui a souligné que cela rétablissait le statut de victime de son client. Il a reconnu l'usage d'une arme et les injures homophobes.
Du côté de la défense, l'avocat d'Illies B. s'est dit satisfait de la peine prononcée, considérant que la condamnation initiale était excessive. Il a exprimé sa conviction que justice avait été rendue à la hauteur des faits.
Les réactions autour de cette affaire mettent en lumière les enjeux de la violence homophobe et la nécessité de protections accrues pour les victimes. Les témoignages des victimes révèlent des traumatismes durables et une difficulté à vivre leur sexualité librement.
La condamnation d'Illies B. souligne l'importance de la lutte contre la violence homophobe et la nécessité d'un soutien pour les victimes. Cette affaire met en exergue les défis auxquels font face les personnes homosexuelles dans leur vie quotidienne. La reconnaissance des faits par l'accusé pourrait ouvrir la voie à une meilleure compréhension des enjeux de sécurité pour cette communauté.