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La Hongrie se retire de la Cour pénale internationale

Publié le : 3 avril 2025

Retrait de la Hongrie de la Cour pénale internationale

Le gouvernement hongrois a annoncé son retrait de la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision a été révélée par un haut responsable du gouvernement du Premier ministre Viktor Orban quelques heures après l'arrivée en Hongrie du leader israélien Benjamin Netanyahu, recherché par un mandat d'arrêt de la CPI. Orban avait invité Netanyahu dès l'émission du mandat en novembre dernier, affirmant que cette décision n'aurait "aucun effet" dans son pays.

Contexte du mandat d'arrêt

En novembre, les juges de la CPI ont déclaré qu'il existait des raisons raisonnables de croire que Netanyahu portait une "responsabilité criminelle" pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité pendant le conflit entre Israël et le Hamas. Netanyahu a condamné la décision de la CPI comme étant "antisémite".

La CPI, qui est une cour mondiale, a le pouvoir de poursuivre ceux accusés de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. La Hongrie est un membre fondateur de la CPI, qui compte 125 États membres, et sera le premier pays de l'Union européenne à s'en retirer.

Réactions internationales

Des pays comme les États-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Nord ne font pas partie de la CPI et ne reconnaissent donc pas sa juridiction. Israël, bien qu'il ne soit pas signataire du traité, a été jugé sous la juridiction de la CPI concernant la Cisjordanie occupée, Jérusalem-Est et Gaza, car le secrétaire général de l'ONU a accepté que les Palestiniens soient membres.

Hongrie doit maintenant envoyer une notification écrite au secrétaire général de l'ONU pour quitter le traité, le retrait prenant effet un an plus tard, conformément à l'article 127 du Statut de Rome.

Implications pour Netanyahu

Depuis l'émission du mandat, les autorités hongroises devraient techniquement arrêter Netanyahu et le remettre à la cour de La Haye. Cependant, les États membres ne choisissent pas toujours d'appliquer les mandats de la CPI. En Europe, certains États membres de la CPI ont déclaré qu'ils arrêteraient le leader israélien s'il foulait leur sol, tandis que d'autres, comme l'Allemagne, ont annoncé qu'il ne serait pas détenu en cas de visite.

La Maison Blanche a déclaré que les États-Unis rejetaient la décision de la CPI. Netanyahu a visité le pays depuis l'émission du mandat en novembre, et son voyage en Hongrie marque sa première visite en Europe depuis lors.

Visite de Netanyahu en Hongrie

Le ministre de la Défense hongrois, Kristof Szalay-Bobrovniczky, a accueilli Netanyahu sur le tarmac de l'aéroport de Budapest, lui souhaitant la bienvenue dans le pays. Des soldats ont formé une haie d'honneur sur un tapis rouge alors qu'il sortait de son avion. Après des honneurs militaires au palais présidentiel, il rencontrera Orban jeudi.

Israël fait appel contre les mandats d'arrêt visant Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, rejetant fermement les accusations. Israël nie l'autorité de la CPI et la légitimité des mandats.

Conflit en cours à Gaza

Cette visite intervient alors qu'Israël a annoncé l'expansion de son offensive à Gaza et l'établissement d'un nouveau corridor militaire pour mettre la pression sur le Hamas. Des frappes israéliennes mortelles ont été signalées à travers le territoire palestinien. La guerre à Gaza a été déclenchée par des attaques menées par le Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023, faisant environ 1 200 morts et entraînant la prise de 251 otages.

Depuis lors, plus de 50 000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Cette situation tragique continue d'évoluer, et des détails supplémentaires seront publiés prochainement.

Conclusion

Le retrait de la Hongrie de la CPI marque un tournant significatif dans la dynamique politique internationale. Les implications de cette décision, notamment pour Netanyahu et le conflit israélo-palestinien, sont encore à suivre de près. Les tensions restent élevées, et la communauté internationale observe attentivement cette situation.

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