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La Hongrie de Viktor Orbán interdit la Marche des Fiertés et utilisera la reconnaissance faciale pour cibler les participants

Publié le : 19 mars 2025

Interdiction de la Marche des Fiertés en Hongrie

Le Parlement hongrois a adopté un projet de loi le 18 mars 2025, interdisant la marche annuelle des fiertés. Cette décision est perçue par l’opposition comme une attaque contre la communauté LGBTQ du pays. Le Premier ministre Viktor Orbán a justifié cette loi en s'opposant à ce qu'il appelle « l’idéologie woke ».

Ce vote s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes des droits LGBT+ à travers le monde. En réponse à cette législation, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Budapest, scandant « Nous n’avons pas peur ! » et bloquant l'accès à un pont de la capitale.

Soutien européen à la communauté LGBTQ

La Commissaire européenne à l’Égalité a exprimé son soutien à la communauté LGBTQ en Hongrie. Elle a affirmé que le droit de se rassembler pacifiquement est un droit fondamental dans l’Union européenne. Hadja Lahbib a déclaré : « Nous sommes aux côtés de la communauté LGBTQI en Hongrie et dans tous les États membres ».

Elle a également souligné que la liberté de réunion doit être défendue partout en Europe. Ce soutien européen renforce la voix des manifestants qui cherchent à défendre leurs droits face à des législations restrictives.

Contexte législatif en Hongrie

Le gouvernement d'Orbán a déjà mis en place plusieurs mesures ciblant la communauté LGBT+ ces dernières années. La nouvelle loi interdit les rassemblements qui pourraient violer la législation de 2021, qui interdit de promouvoir l’homosexualité et le changement de sexe auprès des mineurs.

Adoptée par une large majorité, cette loi a été votée dans un contexte de tensions, où l’opposition a tenté de perturber le vote avec des fumigènes. La législation modifie les règles sur la liberté de réunion, stipulant que seuls les événements respectant les droits des enfants peuvent avoir lieu.

Réaction de la société civile

Les organisateurs de la marche, prévue pour le 28 juin, voient cette interdiction comme une étape supplémentaire vers la fascisation de la société. Ils dénoncent une tentative du pouvoir de les déshumaniser, avec des amendes pouvant atteindre 500 euros pour les contrevenants.

Malgré les menaces, les manifestants restent déterminés. Mate Hegedus, porte-parole de la Marche, a déclaré que les gens sont prêts à afficher leur soutien à la communauté, refusant de se laisser intimider par le gouvernement.

Un durcissement du discours politique

Viktor Orbán, soutenu par l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, renforce son discours contre la communauté LGBTQ. Des révisions constitutionnelles sont également prévues pour expulser les binationaux jugés traîtres et pour définir le genre de manière stricte.

Depuis son retour au pouvoir en 2010, Orbán est accusé d'atteintes à l’État de droit. Cela lui a valu plusieurs procédures de la part de l'Union européenne, incluant le gel de fonds européens.

Conclusion

La récente loi hongroise sur l’interdiction de la Marche des fiertés souligne un durcissement des politiques envers la communauté LGBTQ. Alors que les manifestations continuent, le soutien de l’Union européenne pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte pour les droits des personnes LGBTQ en Hongrie.

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