Démasqué par sa femme, également directrice de l’entreprise, un patron adultère a licencié sa maîtresse, qui était responsable des ressources humaines, du jour au lendemain. Ce licenciement a été annulé par la Cour de cassation, qui a jugé ce motif trop personnel.
Il était 2h30 du matin, une nuit d’avril 2019, lorsque Solène (le prénom a été changé) a reçu une série de SMS troublants. « Mon téléphone était en silencieux parce que je dormais. En me réveillant, j’ai vu les SMS qu’il m’avait envoyés », raconte la trentenaire.
Le contenu des messages était alarmant : « Elle est au courant de tout », « J’ai dû tout avouer », « Elle me menace de divorcer, de me prendre mes enfants ». Un message se démarquait : « Dès demain, tu viens et je te fais signer ta lettre de licenciement ».
L’expéditeur de ces messages n’est autre que son patron, Pierre (le prénom a été changé), président d’un supermarché dans les Yvelines. Marié à la directrice générale du magasin, il a entretenu une liaison avec Solène pendant plus d’un an. Solène, quant à elle, est responsable des ressources humaines depuis deux ans et demi.
Ce contexte rend la situation encore plus délicate. Le licenciement a suscité de nombreuses questions sur la déontologie et la gestion des relations professionnelles. La réaction de la Cour de cassation a mis en lumière les enjeux juridiques entourant de telles affaires.
Le jugement de la Cour de cassation a des implications importantes pour les employeurs et les employés. En annulant le licenciement, la Cour a souligné que des motifs personnels ne peuvent pas justifier une rupture de contrat de travail. Cela pose la question de la protection des employés dans des situations similaires.
Cette affaire met également en avant la nécessité pour les entreprises de mettre en place des politiques claires concernant les relations au sein de l’entreprise. Cela pourrait prévenir des conflits d’intérêts et des licenciements abusifs.
Cette histoire révèle les complexités des relations professionnelles et les conséquences d’un licenciement fondé sur des motifs personnels. La décision de la Cour de cassation rappelle l’importance de la protection juridique des employés. Les entreprises doivent être conscientes des enjeux liés à la gestion des ressources humaines dans de telles situations.