Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 19 août. Un mois après la mise en examen des deux auteurs présumés d'agression sexuelle sur des nourrissons, le parquet de Bobigny a annoncé avoir invité les parents de deux victimes identifiées à se constituer partie civile.
Plus d’un mois après la mise en examen de Juliette S. et Redouane E. pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, l’enquête a permis d’identifier formellement deux nourrissons victimes. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi matin le procureur du tribunal de Bobigny, Éric Mathais, dans un communiqué.
Les parents des deux victimes identifiées ont été invités à se constituer partie civile par le juge d’instruction. Le 20 août, quinze familles ayant fréquenté le service de réanimation néonatale où exerçait l’infirmière Juliette S. avaient déposé une demande de constitution de partie civile.
Les avocats des familles ont appris au début de cette semaine que le juge d’instruction avait rejeté leur demande de constitution de partie civile. Ce rejet a été confirmé par le parquet, qui indique avoir reçu 13 demandes de constitution de partie civile concernant des nourrissons.
Le procureur a précisé que seules les victimes certaines peuvent se constituer partie civile. En effet, conformément à l’article 2 du code de procédure pénale, seules les victimes ayant directement souffert du dommage causé par l’infraction peuvent se constituer partie civile.
Ce lundi, les quatre avocats de quinze familles ont annoncé leur intention de faire appel de la décision du juge d’instruction pour les 13 familles concernées. L’enquête, confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, se poursuit activement.
Le parquet a assuré que si de nouveaux éléments venaient à émerger concernant d’autres victimes, le juge d’instruction en serait informé. Cela permettrait d’accueillir de nouvelles constitutions de partie civile.
L'affaire d'agression sexuelle à l'hôpital de Montreuil soulève de nombreuses questions et inquiétudes parmi les familles concernées. Alors que l'enquête se poursuit, les parents espèrent obtenir des réponses et justice pour leurs enfants.