Le Nasser hospital dans le sud de Gaza a rapporté que 24 personnes ont été tuées près d'un site de distribution d'aide. Des témoins palestiniens affirment que des troupes israéliennes ont ouvert le feu alors que des gens tentaient d'accéder à de la nourriture. Ce drame s'est produit samedi, dans un contexte de besoin urgent d'aide humanitaire.
Les Forces de Défense Israéliennes (IDF) ont déclaré qu'il n'y avait "aucun blessé connu" à la suite de leur feu près du site. Cependant, un responsable militaire israélien a mentionné que des coups de feu d'avertissement avaient été tirés pour disperser des personnes considérées comme une menace. Les affirmations des deux parties n'ont pas été vérifiées de manière indépendante.
Les journalistes internationaux, y compris la BBC, n'ont pas accès à Gaza, ce qui complique la vérification des faits. Des vidéos diffusées plus tard ont montré des sacs mortuaires dans la cour de l'hôpital Nasser, entourés de personnel médical et de personnes en vêtements tachés de sang.
Un homme a déclaré que les gens attendaient de l'aide lorsqu'ils ont été pris pour cible pendant cinq minutes. Un ambulancier a accusé les troupes israéliennes de tuer à sang-froid. Ces vidéos, bien qu'inquiétantes, n'ont pas été authentifiées par la BBC.
Des témoins ont rapporté à Reuters que des personnes avaient été touchées à la tête et au torse. Des corps enveloppés dans des linceuls blancs ont également été observés à l'hôpital Nasser, soulignant la gravité de la situation.
Les rapports d'attaques israéliennes sur des personnes cherchant de la nourriture à Gaza sont presque quotidiens. Israël a imposé un blocus total des livraisons d'aide en mars, relançant son offensive militaire contre le Hamas et mettant fin à un cessez-le-feu de deux mois. L'objectif était de mettre la pression sur le groupe armé palestinien pour qu'il libère des otages israéliens.
Bien que le blocus ait été partiellement assoupli fin mai, des experts mondiaux avertissent d'une famine imminente. Il y a encore de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, exacerbant la crise humanitaire.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Unrwa, indique qu'il y a des milliers d'enfants malnutris dans le territoire, avec de nouveaux cas détectés chaque jour. La situation est critique et nécessite une attention urgente.
En réponse, Israël et les États-Unis ont mis en place un nouveau système de distribution d'aide géré par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), visant à empêcher le Hamas de détourner l'aide. Cependant, des allégations de violence contre des civils persistent.
Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a enregistré 798 meurtres liés à l'aide, dont 615 près des sites de la GHF. L'armée israélienne a reconnu des incidents où des civils ont été blessés, affirmant qu'elle travaillait à minimiser les tensions entre la population et les forces israéliennes.
La GHF a accusé l'ONU d'utiliser des statistiques "fausses et trompeuses". Un ancien sous-traitant de sécurité a témoigné avoir vu des collègues ouvrir le feu sur des Palestiniens affamés, mais la GHF a catégoriquement nié ces allégations.
Israël a lancé une campagne militaire à Gaza en réponse à une attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait environ 1 200 morts et 251 personnes prises en otage. Depuis, au moins 57 823 personnes ont été tuées à Gaza, selon le ministère de la santé dirigé par le Hamas.
Cette escalade du conflit souligne l'urgence d'une solution pacifique. Les souffrances des civils sont de plus en plus alarmantes et nécessitent une intervention internationale.
La situation à Gaza est tragique et complexe. Les pertes humaines continuent d'augmenter alors que les civils cherchent désespérément de l'aide. Il est essentiel que la communauté internationale prenne des mesures pour mettre fin à ce cycle de violence et apporter un soutien humanitaire aux populations touchées.