Un hôpital dans la ville israélienne de Beersheba a été frappé par un missile iranien, marquant le septième jour du conflit entre les deux pays. Selon les autorités iraniennes, la frappe visait un site militaire à proximité de l'hôpital, et non l'établissement lui-même. Au moins 89 personnes ont été blessées lors des attaques nocturnes qui ont touché plusieurs endroits en Israël, d'après le service d'urgence israélien Magen David Adom (MDA).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré sur X qu'Israël « fera payer le prix fort aux tyrans de Téhéran ». Parallèlement, l'armée israélienne a affirmé avoir ciblé les sites nucléaires d'Iran, y compris le réacteur à eau lourde d'Arak, considéré comme « inactif », ainsi que l'installation de Natanz.
Le conflit a débuté le 13 juin, lorsqu'Israël a lancé des attaques sur des sites nucléaires iraniens, tuant plusieurs généraux et scientifiques nucléaires de haut niveau. Le ministre adjoint des affaires étrangères israélien a qualifié la frappe sur le Centre médical Soroka d'« intentionnelle » et de « criminelle ». Ce site est le principal centre médical pour toute la région du Negev.
Les correspondants de la BBC présents dans la région ont décrit l'ampleur des dégâts comme étant considérable, avec des débris et de la poussière flottant dans l'air longtemps après l'explosion. Jeudi, l'armée israélienne a conseillé aux habitants des villes iraniennes d'Arak et de Khondab, situées près du réacteur, de quitter la zone « dès que possible ».
Les installations nucléaires attaquées incluent un réacteur de recherche à eau lourde en construction. Ces réacteurs produisent du plutonium, qui, comme l'uranium enrichi, peut être utilisé pour fabriquer le cœur d'une bombe atomique. Les médias iraniens ont rapporté que deux projectiles avaient touché une zone près de l'installation, sans signalement de menaces radiologiques.
Dans une déclaration distincte, l'armée israélienne a affirmé avoir également frappé un site à Natanz, contenant des « composants uniques et équipements utilisés pour développer des armes nucléaires ». Israël a accusé l'Iran d'avoir récemment « pris des mesures pour militariser » son stock d'uranium enrichi, qui peut servir à des centrales électriques ou à des bombes nucléaires.
Les forces armées iraniennes ont déclaré que leur réponse à l'attaque israélienne n'aurait « aucune limite ». Elles ont déposé une plainte auprès de l'organe de surveillance nucléaire de l'ONU, accusant Israël de « continuer son agression et ses actions contraires aux lois internationales interdisant les attaques sur des installations nucléaires ». Ces dernières attaques surviennent à un moment critique, alors que le président Trump envisage la possibilité d'une intervention américaine directe dans la campagne israélienne.
Le ministre adjoint des affaires étrangères iranien, Kazem Gharibabadi, a averti les États-Unis que Téhéran n'aurait « d'autre option que d'utiliser ses outils pour donner une leçon aux agresseurs » en cas d'intervention en soutien à Israël. Le leader suprême iranien, Ali Khamenei, a rejeté les appels de Trump à se rendre et a menacé de frapper les intérêts militaires américains au Moyen-Orient en réponse.
La situation entre Israël et l'Iran continue de se détériorer, avec des attaques réciproques et des menaces croissantes. La communauté internationale suit de près ces événements, qui pourraient avoir des répercussions significatives sur la stabilité de la région. Les tensions entre les deux pays semblent loin d'être résolues, et l'avenir reste incertain.