
Récemment, des invités de Senlis ont visité le service des urgences rénové de l'hôpital de Creil, un projet coûtant 24 millions d'euros. Cependant, la situation à Senlis est moins réjouissante. La fermeture des urgences en décembre 2021 a laissé les citoyens dans l’incertitude, et la réouverture promise semble de plus en plus éloignée.
La direction du GHPSO avait initialement prévu une réouverture temporaire des urgences à Senlis. Pourtant, après quatre ans, cette promesse semble oubliée. Les responsables n'ont pas fourni d'informations récentes, laissant les habitants dans le flou concernant l'avenir des services médicaux locaux.
Véronique Pruvost-Bitar, présidente du comité de défense de l'hôpital, souligne des difficultés de recrutement d'infirmières. La réouverture, si elle se produit, ne serait que partielle, avec des services limités à la journée. La priorité semble être ailleurs, notamment sur le site de Creil.
La fermeture des urgences a soulevé des inquiétudes parmi les soignants. Un médecin avait même prédit que la réouverture ne se ferait pas comme auparavant, en raison du manque de personnel. En 2023, l'Agence Régionale de Santé a confirmé que la situation ne s'améliorerait pas rapidement.
Les urgences du GHPSO ont été regroupées à Creil pour assurer des conditions optimales de prise en charge des patients. Cette décision a été prise face à des tensions importantes sur les ressources médicales, et la situation actuelle ne permet pas d’envisager un retour rapide des urgences à Senlis.
En 2023, un centre de soins non programmés a ouvert à l’hôpital de Senlis, offrant une première prise en charge aux patients en semaine. Toutefois, le directeur du GHPSO a précisé que cela ne remplace pas le service des urgences. Ce centre vise à répondre à une partie des besoins de la population.
Le retour du service de secours mobiles (Smur) à la fin de 2024 a suscité de l'espoir. Cependant, des préparations longues sont nécessaires avant de rétablir pleinement les urgences. Cette attente épuise la patience des défenseurs de l'hôpital.
Véronique Pruvost-Bitar exprime des préoccupations sur l'avenir de l'hôpital de Senlis. Elle décrit l'établissement comme une coquille vide, soulignant le manque d’investissement comparé à d'autres hôpitaux, comme celui de Clermont. La population de Senlis, estimée à 100 000 personnes, semble négligée.
Les défenseurs de l'hôpital espèrent un retour des urgences pour 2026. De plus, la vente de terrains appartenant à l'hôpital pourrait devenir un sujet de tension lors du prochain conseil de surveillance du GHPSO. L'utilisation des fonds de cette vente pour le développement de l'hôpital est une préoccupation majeure.
La situation des urgences à Senlis reste préoccupante. Malgré des investissements à Creil, les habitants de Senlis ressentent un manque de soutien. Les promesses de réouverture semblent s'éloigner, et les défenseurs de l'hôpital doivent continuer à se battre pour l'avenir des services médicaux dans leur région.