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La 'turismofobia' envers les voyages aux États-Unis impacte durement les hôtels et les compagnies aériennes

Publié le : 22 avril 2025

Impact de la guerre tarifaire sur le tourisme aux États-Unis

Avec plus de 70 millions de visiteurs, les États-Unis représentent le troisième destination touristique mondiale, juste derrière la France et l'Espagne. Cependant, cette situation a commencé à changer depuis que Donald Trump a lancé une guerre tarifaire contre ses partenaires commerciaux, notamment le Canada et le Mexique. Les premiers aranceles ont été annoncés il y a un mois et demi, provoquant des inquiétudes dans le secteur du tourisme.

Cette hostilité envers d'autres nationalités, ainsi que la guerre tarifaire, ont déjà eu des répercussions sur les réservations d'hôtels et de billets d'avion. Les données montrent une baisse significative des réservations, reflet d'une tendance inquiétante qui pourrait affecter durablement le secteur. Les statistiques du premier trimestre avaient déjà montré un ralentissement de la demande pour les vols intérieurs et les voyages d'affaires.

Répercussions sur les arrivées de touristes

Selon les données récentes de Goldman Sachs, après l'annonce des aranceles, le nombre de passagers arrivant aux États-Unis a chuté de 12%. Les Canadiens, qui représentent la majorité des visiteurs étrangers, ont effectué plus de 20 millions de visites en 2023. Ce chiffre témoigne d'un intérêt fort, mais la tendance pourrait s'inverser si la situation ne s'améliore pas.

Les touristes canadiens voyagent principalement pour des vacances ou pour visiter des amis et de la famille. Cependant, les restrictions et le climat hostile pourraient les inciter à choisir d'autres destinations. Les données indiquent que le Royaume-Uni, le Mexique et l'Allemagne suivent, mais avec moins de 5 millions de visites chacun.

Impact sur les réservations d'hôtels

Les grandes chaînes hôtelières, telles que Meliá Hotels et Riu, n'ont pas encore constaté d'impact significatif sur leurs réservations aux États-Unis. Meliá, avec deux hôtels à Orlando et New York, n'a pas remarqué de baisse notable. La compagnie souligne que l'afflux de clients américains vers leurs hôtels en Espagne reste stable.

De son côté, Riu, qui possède cinq hôtels aux États-Unis, affirme qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Cependant, la tendance générale semble indiquer que les grandes chaînes américaines, comme Hilton et Marriott, subissent des pertes boursières importantes, allant jusqu'à 25% depuis le début des tensions tarifaires.

Conséquences pour les compagnies aériennes

Les compagnies aériennes américaines sont particulièrement touchées par cette situation. Delta Airlines a perdu un tiers de sa valeur en un mois et demi, tandis qu'American Airlines a vu sa valeur baisser de 35%. Ces pertes représentent un revers majeur, effaçant les gains réalisés au cours des quatre dernières années.

En Europe, les grandes compagnies comme IAG, Air France-KLM et Lufthansa pourraient également souffrir d'une baisse de la demande des voyageurs américains, estimée entre 15% et 30% de leurs revenus. Ces perspectives expliquent les fluctuations boursières observées récemment.

Conclusion

En résumé, la guerre tarifaire initiée par Donald Trump a des répercussions significatives sur le secteur du tourisme aux États-Unis. Les baisses de réservations, tant pour les hôtels que pour les vols, soulignent un climat d'incertitude. Alors que les compagnies hôtelières et aériennes s'adaptent à cette nouvelle réalité, l'avenir du tourisme américain semble de plus en plus incertain.

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