Le 29 juin 2025, un incident controversé s'est produit à l'église Saint Laurent d'Arbérats-Sillègue. L'humoriste espagnole Ane Lindane a mimé un acte de masturbation avec un crucifix, criant « Dieu est mort ! ». Cet acte a suscité une forte réaction au sein de la communauté religieuse.
Lors du festival « Euskal Herria Zuzenean », Ane Lindane a réalisé une improvisation provocatrice. Environ 200 personnes étaient présentes pour assister à sa performance. Selon Lindane, cette scène était une manière de dénoncer les abus sexuels au sein de l'Église. Elle a affirmé que son acte visait à remettre en question des dogmes établis.
Les images de cette performance ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, entraînant une enquête du parquet de Bayonne pour « exhibition sexuelle, dégradations et provocation à la haine en raison de religion ». Cet événement a ainsi pris une ampleur inattendue.
La réaction de l'Église a été immédiate. Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, a condamné les gestes de Lindane comme étant « particulièrement obscènes ». Il a qualifié ses propos de « violemment antichrétiens », soulignant que de tels actes constituent un sacrilège aux yeux de l'Église.
Pour répondre à cet incident, une messe de réparation est prévue le 8 juillet prochain. Cette initiative vise à restaurer la dignité de l'église et à apaiser les tensions au sein de la communauté.
Face à la controverse, Ane Lindane a réagi par la provocation. Dans une vidéo publiée sur X, elle a déclaré : « Je n’étais pas moi-même, c’était le Diable. Je suis possédée ! Je suis victime ». Elle a également affirmé avoir reçu de nombreuses menaces après sa performance.
Lindane a précisé que son spectacle était destiné à un public adulte et qu'elle n'avait rien dégradé dans l'église. Elle a souligné que son acte était une critique des abus commis par l'Église catholique, rappelant des scandales passés.
Ce fait divers met en lumière les tensions entre la liberté d'expression et la sensibilité religieuse. Ane Lindane, en tant qu'humoriste, a choisi de provoquer un débat sur des sujets délicats. La réponse de l'Église et de la communauté locale souligne l'importance de la réflexion sur la place de l'art dans la société.