La milice rebelle des Hutéens, alliée de l'Iran dans la lutte régionale contre Israël, a revendiqué un second attaque avec des missiles et des drones contre un navire de guerre américain. Cet acte est présenté comme une représailles aux bombardements en cours au Yémen.
Le porte-parole du groupe militant, Yahya Sarea, a annoncé que les combattants avaient lancé 18 missiles et un drone contre le porte-avions USS Harry Truman et les navires qui l'entourent, stationnés en mer Rouge. Cette attaque a eu lieu moins de 24 heures après un premier assaut, illustrant l'intensification des tensions dans la région.
Selon la milice, cette action est une réponse à l'agression américaine continue contre le Yémen, où des bombardements depuis samedi dernier ont causé 53 morts et plus de 100 blessés parmi les civils.
En réponse, le leader des rebelles, Abdul Malik al Houthi, a déclaré dans un discours télévisé : "Nous ferons face à l'escalade avec escalade". Il a affirmé que les rebelles répondraient aux incursions américaines en attaquant leurs navires de guerre. Les attaques américaines se sont intensifiées, notamment à Al Hudayda, touchant des infrastructures civiles.
Le ministère de la Santé a rapporté que les frappes ont causé au moins 53 morts, y compris des femmes et des enfants. Washington a commencé ses attaques après que les Hutéens ont annoncé leur intention de reprendre les hostilités en mer Rouge.
Cette escalade a eu un impact immédiat sur les marchés mondiaux, entraînant une augmentation d'environ 1% des prix du pétrole. Les opérateurs ont réagi face aux possibles interruptions dans le transport maritime, ce qui a affecté le commerce international.
Les Hutéens, qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont intensifié leurs attaques contre la route maritime du mer Rouge, une des plus fréquentées au monde. Cela a contraint de nombreux pays à prendre des routages alternatifs, allongeant ainsi les trajets maritimes.
De son côté, l'Iran a nié toute implication dans les attaques des Hutéens. Le général Hossein Salami, chef de la Garde Révolutionnaire iranienne, a assuré que son pays ne joue aucun rôle dans les politiques des groupes alliés à Téhéran. Malgré cela, l'Iran reste un acteur clé dans la région.
Les experts estiment que cette situation représente la plus grande agression navale à laquelle les États-Unis ont fait face depuis la Seconde Guerre mondiale. Avant le cessez-le-feu à Gaza, Washington avait dirigé une coalition pour bombarder le Yémen, cherchant à freiner les actions de la milice.
Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a déclaré que les États-Unis n'accepteraient pas que les Hutéens contrôlent les routes maritimes. Il a posé la question de la durée de cette escalade, suggérant qu'elle se poursuivrait tant que les Hutéens en auraient la capacité.
Enfin, Mike Waltz, conseiller à la sécurité de Trump, a affirmé que les attaques avaient atteint plusieurs leaders hutéens, bien qu'aucune preuve n'ait été fournie. Cette situation reste donc très volatile et pourrait évoluer rapidement.
Les tensions entre les Hutéens et les États-Unis continuent de s'intensifier, avec des implications significatives pour la sécurité régionale et les marchés mondiaux. L'avenir de cette confrontation est incertain, mais les acteurs impliqués semblent prêts à poursuivre leurs actions, ce qui pourrait aggraver la situation déjà délicate au Yémen et dans la région.