Un hypnothérapeute de 47 ans est accusé d'avoir abusé sexuellement d'une vingtaine de femmes à Aix-en-Provence et Marseille. Selon une source judiciaire, cet homme aurait drogué ses victimes avant de filmer ses actes. Cette affaire rappelle d'autres cas de soumission chimique déjà médiatisés.
Le quadragénaire fait face à des charges graves, notamment pour « viol avec administration d’une substance à l’insu de la victime ». Le parquet a également mentionné l'« enregistrement et transmission d’images de personnes sans leur consentement ». Actuellement, 17 victimes se sont constituées parties civiles dans cette affaire.
Un procès est prévu devant la cour criminelle départementale des Bouches-du-Rhône, mais la date reste à déterminer. L’homme est en détention provisoire depuis mars 2021 et a reconnu la majorité des faits qui lui sont reprochés.
Les premières plaintes contre cet hypnothérapeute remontent à 2010. Deux femmes, dont une cousine, avaient déjà signalé des abus similaires. Malgré des éléments concordants, ces plaintes avaient été classées sans suite, laissant les victimes dans l'angoisse.
En 2019, une étudiante de 24 ans a déposé une nouvelle plainte après avoir subi une séance d’hypnose. Elle a décrit des symptômes inquiétants après avoir consommé un verre de vin. Les analyses ont révélé la présence de GHB et de Zolpidem dans son organisme.
Ce n'est qu'en 2020 qu'une autre plainte a relancé l'enquête. Une femme de 25 ans a témoigné d'une expérience similaire, ce qui a incité les autorités à agir. L'accusé a alors été placé en garde à vue et a admis avoir drogué plusieurs femmes.
Lors d'une perquisition, les enquêteurs ont découvert de nombreuses vidéos compromettantes, filmées à l’insu des victimes. Ces éléments ont renforcé la gravité des accusations portées contre lui.
Marylou Diamantara, avocate de plusieurs victimes, a décrit le mode opératoire de l'accusé comme étant « préparatoire et calculé ». Elle souligne que cet homme a su manipuler son entourage pour commettre ses actes sans éveiller de soupçons.
Selon l’avocate, il s’agit d’un « criminel en série » ayant opéré pendant deux décennies. Les preuves recueillies montrent qu'il a gardé des trophées de ses crimes, ce qui témoigne de la prémeditation de ses actes.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la soumission chimique et la protection des victimes. Les autorités doivent redoubler d'efforts pour prendre au sérieux les plaintes et éviter que de tels abus ne se reproduisent. L'attente du procès sera cruciale pour rendre justice aux victimes et mettre fin à ce cycle de violence.