
Le Tribunal Suprême (TS) a rendu une décision concernant les hypothèques liées à l'Indice de Référence des Prêts Hypothécaires (IRPH). Il a souligné qu'il n'existe pas de solution unique sur leur transparence, car cela dépend des conditions spécifiques de chaque contrat. Deux arrêts, datés du 11 novembre, analysent la validité de la clause d'intérêts référencés à l'IRPH.
Le TS a demandé aux tribunaux de déterminer, au cas par cas, si cet indice est abusif ou non. Les jugements précisent que la réponse dépend des circonstances particulières de chaque prêt et des faits prouvés dans chaque litige. Cette approche vise à garantir que les consommateurs comprennent le fonctionnement du calcul de l'IRPH.
Le contrôle de la transparence doit permettre à un consommateur moyen de saisir les implications économiques de la clause d'intérêts. Cela inclut la compréhension des conséquences potentielles sur ses obligations financières. Le tribunal fait référence à un précédent du Tribunal de Justice de l'Union Européenne, soulignant que la mauvaise foi ne peut être écartée simplement parce que l'indice est officiel.
Les clauses peuvent être jugées abusives si le critère de transparence n'est pas respecté. Le TS a établi des lignes directrices pour évaluer l'abusivité. Par exemple, il est essentiel de vérifier si le prêt litigieux est conforme aux réglementations pertinentes ou à la législation sur les conditions générales de contrat.
Le tribunal précise que les prêts antérieurs au 9 décembre 2007, dépassant un certain montant, peuvent ne pas être soumis aux mêmes règles. En ce qui concerne la connaissance des détails de l'indice, le TS estime que cette connaissance est garantie par la publication des circulaires du Banco de España dans le Bulletin Officiel de l'État.
Cependant, la simple mention de la circulaire de 1990 dans les informations sur le prêt ne suffit pas. Le tribunal indique qu'il est nécessaire de vérifier les circonstances entourant la remise du brochure informative et le différentiel négatif, tel que mentionné dans la circulaire 5/1994.
En cas de non-respect des obligations d'information, il faut déterminer si cette omission a pu être compensée par d'autres informations fournies. Cela inclut les références à la source et la publication des données pertinentes concernant l'indice. L'absence de mention d'un différentiel négatif est considérée comme irrélevante si d'autres informations étaient disponibles.
Le TS précise que l'utilisation de l'IRPH ne limite pas la capacité du consommateur à comparer les offres de prêt utilisant cet indice avec d'autres propositions basées sur des indices officiels. Cette affirmation vise à protéger les droits des consommateurs dans le cadre de leurs décisions financières.
En résumé, le Tribunal Suprême a établi un cadre pour évaluer la transparence et l'éventuelle abusivité des prêts liés à l'IRPH. Chaque cas doit être examiné individuellement, tenant compte des circonstances spécifiques. Cette décision a des implications importantes pour les consommateurs et les institutions financières.