Suite aux dernières déclarations, ni Red Eléctrica ni Moncloa ne semblent avoir identifié les causes du blackout survenu hier. La cause principale de ce désastre électrique a été une forte oscillation de fréquence dans le système, provoquée par la déconnexion soudaine de certaines centrales de production dans le sud-ouest du pays.
Bien que la nature de cette panne semble être d'origine photovoltaïque, Pedro Sánchez a insisté sur le fait qu'il ne rejette aucune hypothèse, y compris celle d'un possible cyberattaque, bien que cette dernière ait été écartée par la société publique. Le président a directement pointé du doigt les opérateurs privés, ce qui a déjà suscité des réactions au sein du secteur.
Iberdrola, la principale entreprise électrique d'Espagne, a été la première à réagir. Elle a affirmé avoir collaboré en fournissant toutes les informations demandées par l'opérateur du système, Red Eléctrica, afin de déterminer la cause de cet incident. La société a également indiqué qu'elle envisagerait des mesures pour défendre ses droits et ceux de ses clients, en fonction des résultats de l'enquête.
La tension est palpable dans le secteur énergétique. L'absence d'une cause claire pour identifier les responsables du blackout, le plus grave de l'histoire d'Espagne, a engendré une sensation de chasse aux sorcières. Les énergies éoliennes cherchent à se distancer des photovoltaïques pour éviter une éventuelle contagion de leur réputation.
Le président du gouvernement a également mis en cause les centrales nucléaires, avec lesquelles il entretient des tensions politiques et fiscales. Il a affirmé que durant cette crise, ces centrales n'ont pas été une solution, mais plutôt un problème, car elles demandaient de l'énergie pour fonctionner en toute sécurité.
Sánchez a précisé que si la dépendance à l'énergie nucléaire avait été plus forte, la récupération aurait été plus lente. En effet, lors d'une oscillation extrême, les mécanismes de sécurité des centrales nucléaires les amènent à fonctionner au ralenti pour prévenir un effondrement.
Actuellement, le gouvernement analyse des milliers de données décentralisées fournies par les entreprises de production d'électricité. L'objectif est de reconstituer les cinq secondes fatidiques qui ont conduit à un effet domino de chutes dans le réseau, entraînant son effondrement.
Endesa, la deuxième plus grande entreprise électrique d'Espagne, a confirmé avoir reçu l'ordre de transmettre ses rapports, mais reste discrète sur les détails. En revanche, Iberdrola a été plus explicite, en renvoyant la responsabilité à Red Eléctrica, qui gère la production d’électricité en fonction de la demande.
En somme, l'incident énergétique a mis en lumière des tensions au sein du secteur. La recherche des causes de ce blackout est cruciale pour éviter de futurs problèmes. Les entreprises doivent collaborer pour assurer la stabilité du réseau et restaurer la confiance dans le système énergétique espagnol.