Podemos marque un tournant dans la politique espagnole. Son retour s'est accentué après la rupture avec Sumar, notamment avec la candidature de Montero au Parlement Européen. Actuellement, elle utilise TikTok pour engager ses bases, tout en se concentrant sur des mobilisations pour le logement.
Les slogans tels que "Planeta pour vivre, maison pour habiter" et "Honte à ceux qui expulsent des familles" illustrent leur engagement. Ce choix de se focaliser sur le logement plutôt que sur la corruption socialiste en dit long sur leurs priorités.
Face à la nouvelle réalité politique, Sánchez a ses propres plans. Iglesias, quant à lui, admet son "échec politique" en n'ayant pas réussi à convaincre Sánchez de l'importance d'une république plurinationale. Cette déclaration semble toutefois suggérer une future coalition.
Iglesias pourrait amplifier les préoccupations des bases du PSOE, qui ont déjà commencé à normaliser l'idée que Sánchez subit un "harcèlement médiatique, politique et judiciaire". Il se propose alors comme un sauveur potentiel pour Sánchez.
Pour Sánchez, le véritable obstacle semble être Díaz. Après avoir soutenu sa loi "seulement oui est oui", il la néglige désormais. Cette situation a permis à Podemos de se démarquer sans effort. Díaz, quant à elle, tente de maintenir la coalition tout en se faisant discrète.
Elle ne renonce pas à sa position, même si le gouvernement ne gouverne pas. Son raisonnement est pragmatique : il n'est pas judicieux d'abandonner une coalition qui n'existe pas, surtout si cela signifie perdre l'accès aux fonds gouvernementaux.
La résurgence de Podemos crée des tensions avec IU, qui redoute cette concurrence. IU se trouve dans une position délicate, craignant de perdre des sièges au profit de Podemos. Le paradoxe réside dans le fait que Sumar n'est pas un espace unificateur, mais une dynamique interne entre Podemos et IU.
Díaz pourrait réinventer le Parti Démocratique de la Nouvelle Gauche, mais IU ne souhaite pas être victime d'un second coup fatal. Santiago, pour sa part, reste prudent, affirmant qu'ils envisagent tous les scénarios possibles.
En somme, la situation politique actuelle en Espagne est marquée par des manœuvres complexes entre Podemos, Sumar et IU. Les enjeux liés au logement et aux alliances politiques continueront de façonner le paysage. La question demeure : comment ces groupes réussiront-ils à naviguer dans cette dynamique instable ?