
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et son homologue danoise Mette Frederiksen ont lancé un appel commun pour réformer la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cette demande vise à lutter contre l’immigration illégale, comme l'indiquent leurs propos dans une tribune publiée dans le quotidien The Guardian.
Cette tribune est particulièrement significative, car elle provient de dirigeants de deux pays ayant durci leur politique migratoire. Elle est publiée à la veille d'une réunion informelle des ministres de la Justice des pays signataires de la CEDH à Strasbourg, où l'immigration et le rôle de la Convention seront discutés.
Keir Starmer et Mette Frederiksen préconisent une modernisation de l’interprétation de la Convention. Ils estiment que celle-ci doit évoluer pour refléter les défis du XXIe siècle. Selon eux, cette évolution est le meilleur moyen de combattre les forces de la haine et de la division en Europe.
Au Royaume-Uni, la CEDH fait l'objet de vives critiques. Elle est accusée d'entraver les efforts du gouvernement pour lutter contre l'immigration illégale, notamment l'arrivée de migrants par la Manche sur de petits bateaux. Les conservateurs et le parti anti-immigration Reform UK plaident pour une sortie de la Convention.
Le gouvernement travailliste de Keir Starmer a annoncé son intention de réduire le champ d’application de la CEDH en matière de droit d’asile. Il souhaite également négocier une réforme avec les autres pays signataires. Cela s'inscrit dans un contexte où la CEDH est perçue comme un obstacle à des politiques migratoires plus strictes.
La CEDH est un traité signé par les 46 États membres du Conseil de l’Europe. Elle garantit le respect des libertés fondamentales, et sa bonne application est contrôlée par la Cour européenne des droits de l’homme. Les dirigeants soulignent que le système actuel d’asile a été créé pour une autre époque.
Dans leur tribune, Keir Starmer et Mette Frederiksen affirment que « dans un monde de mobilité massive, les réponses d’hier ne fonctionnent pas ». Ils insistent sur le fait que, bien qu'ils continueront à protéger ceux qui fuient la guerre et la terreur, les systèmes d’asile doivent également évoluer.
Ils appellent leurs homologues européens à agir pour relever ces défis. Cette initiative pourrait marquer un tournant dans la manière dont l'Europe aborde les questions d'immigration et de droits de l'homme.
En conclusion, l'appel de Keir Starmer et Mette Frederiksen pour réformer la CEDH souligne la nécessité d'adapter les politiques migratoires aux réalités contemporaines. Leur proposition de modernisation pourrait avoir des implications significatives pour l'avenir des droits de l'homme en Europe.